Les clubs impactés par l’épidémie de Coronavirus

Après le discours du 12 mars du président de la république, Emmanuel Macron (LREM), sur l’épidémie de coronavirus, les fédérations sportives ont réagi dans la foulée. Les matchs de football, de volley-ball et de basket-ball sont reportés.

Les réactions n’ont pas trainé. Suite à l’annonce du 12 mars du président de la République, Emmanuel Macron (LREM) concernant les mesures de précaution à suivre pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, Covid-19, les fédérations sportives ont annoncé le report des matchs de football, de volley-ball et de basket-ball durant les prochaines semaines. En vallée de Seine, les clubs n’échappent pas à cette mesure. Chez les dirigeants, contactés durant la matinée du 13 mars, les interrogations sont nombreuses.

C’était une affiche alléchante. Le 14 mars, le FC Mantois devait accueillir l’AS Poissy pour le derby comptant pour la 22e journée de championnat en National 2. La rencontre n’a finalement pas eu lieu. Le 12 mars, le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, a effectivement annoncé dans un communiqué de presse « la suspension de l’ensemble des activités et compétitions générées par la Fédération, ses ligues et ses districts, sur l’ensemble du territoire […] jusqu’à nouvel ordre ».

Le directeur sportif de l’AS Poissy, Haddadou Mohamed, nous a confié ses questionnements. « Je suis dans l’inconnu total, affirme-t-il. On s’interroge. Si cela dure plus d’un mois, comment est-ce qu’on va faire [pour la suite du championnat] ? » Le directeur sportif du club pisciacais ne souhaitant toutefois pas céder à la panique, il envisage d’organiser prochainement des réunions avec l’ensemble des dirigeants du club pisciacais. La possibilité de demander aux joueurs de s’entraîner de leur côté pour maintenir leur forme physique sera alors certainement abordée.

Si les interrogations sont nombreuses au sein du club pisciacais, treizième du classement, elles le sont probablement tout autant du côté du FC Mantois. Pour rappel, le club mantevillois figure à la dernière position du groupe B. Contacté le 13 mars, l’entraîneur Robert Mendy n’a cependant pas été en mesure de répondre à nos sollicitations dans les délais ­impartis à publication.

Les terrains de football ne sont pas les seuls à être désertés. Les terrains de volley-ball le sont tout autant puisque la Fédération française de volley-ball a suspendu toutes les manifestations sportives « jusqu’au 5 avril inclus » sans garantir pour autant qu’elles pourront reprendre par la suite. De ce fait, le président du CAJVB, Philippe Montaudouin, a décidé d’annuler les entraînements des mineurs. En raison de la fermeture du gymnase de Conflans-Sainte-Honorine le 13 mars et celui de Jouy-Le-Moutier à partir du 16 mars, les volleyeurs adultes sont contraints eux aussi d’arrêter leurs entraînements collectifs.

Philippe Montaudouin conseille donc à ses joueurs de s’entraîner indépendamment. Alors qu’il a été dans l’obligation d’annuler les réservations SNCF pour le déplacement de l’équipe masculine à Avignon, pour le second match de Play-Off qui devait avoir lieu le 14 mars, le président du club s’inquiète pour la fin de la saison et le risque de perdre d’éventuels partenaires financiers. Néanmoins, Philippe Montaudouin relativise. « Le volley-ball a moins d’importance que la santé des joueurs, confie-t-il. On ne va pas prendre de risques pour une passion. »

Du côté du basket-ball, dont la Fédération française de la discipline a suspendu les compétitions jusqu’au 31 mars, le son de cloche est similaire. « Le basket-ball n’est pas une priorité, affirme le vice-président du club et responsable de l’équipe évoluant en Nationale 2, Dominique Aste. La priorité, elle est médicale. C’est de soigner et de protéger la population. Le basket-ball vient après. »

Le président délégué du club, Jackie Vigneron est convaincu que la saison se terminera plus tard que le calendrier initialement prévu. Tandis qu’il n’a aucune certitude sur la possibilité du retour à la compétition de l’AS Poissy à partir du 31 mars, il se questionne sur la possibilité de mettre des employés du club en « chômage partiel ».

Mais la ministre des sports, Roxana Maracineanu, a déclaré durant l’après-midi du 13 mars, la possibilité éventuelle de maintenir les entraînements des sportifs. « Si des structures peuvent accueillir [les sportifs] par groupe de dix, on ne va pas les empêcher de s’entraîner », déclare-t-elle selon L’Équipe. Dans un message écrit sur la page Facebook du CAJVB, Philippe Montaudouin se demande donc si cela pourrait « permettre à nos équipes de poursuivre l’entraînement ».