Le Département installe 70 caméras thermiques sur ses bâtiments

Ces caméras serviront à détecter la température corporelle du public. En cas de dépassement, une alarme se déclenchera.

« Ce n’est pas la mesure, cela vient en complément de tous les gestes barrières mis en place. » Directeur du développement pour le syndicat interdépartemental Seine et Yvelines numérique, Pascal Marteau précise les modalités d’installation de 70 caméras « thermographiques » sur des bâtiments appartenant au Département des Yvelines recevant du public, venant en complément des mesures déjà prises par la collectivité pour lutter contre la propagation du Covid-19. Le coût du déploiement a été estimé à 420 000 euros hors taxes.

Ces caméras seront installées à l’entrée principale des bâtiments, par exemple à l’hôtel du Département à Versailles. « Chaque personne qui se présente, puisqu’on peut pratiquement le faire en flux continu, et qui souhaite passer devant la caméra, si sa température corporelle est au-dessus du seuil défini par la caméra, […] cela va déclencher l’alarme sonore […] même si une personne qui a de la fièvre peut ne pas avoir le Covid », complète Pascal Marteau. Le seuil de température à ne pas dépasser a été fixé à 37,5°C « avec une approximation de 0,5°C ». Le ­personnel pourra s’il le souhaite, « passer devant, sur la base du ­volontariat ».

Montées sur trépied, ces caméras fonctionnent avec une batterie d’une autonomie de six heures. « Il y a une possibilité de déporter le visionnage sur une tablette via le Wi-Fi, précise le représentant du syndicat. Mais il n’y a pas d’enregistrement, elle n’enregistre aucune donnée visuelle. » Pascal Marteau insiste, il s’agit d’un « outil complémentaire » permettant de respecter au maximum les préconisations sanitaires : « La caméra va être à distance de la personne, entre 1m50 à 2m […]. Il y a un flux presque continu de personnes qui peut rentrer [dans le bâtiment], elle peut enregistrer une personne par seconde, il n’y a pas d’attroupement. »

Ces caméras seront en place « tant que la France sera en état d’urgence sanitaire », ajoute Pascal Marteau, soit jusqu’au 10 juillet. Mais l’expérimentation pourrait toutefois être prolongée au-delà : « On verra les retours d’expériences, si cela fonctionne bien, on verra peut-être à affiner l’offre. » Si pour le moment, seul le Département est équipé de ces caméras, il est possible pour les autres collectivités, adhérentes du syndicat dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine, d’en bénéficier. « Elles peuvent s’adresser à Seine et Yvelines numérique pour avoir la même typologie d’offre technique sur leur propre zone ­géographique », ­termine Pascal ­Marteau.