« Il ne faut pas penser qu’on devient riche avec les masques »

Après avoir confectionné plus d’un millier de masques pour aider les soignants, Pamela Narfin, l’une des couturières de la pandémie, répond désormais à la demande des particuliers contre une participation.

Des journées de 11 heures pour confectionner jusqu’à 100 masques par jour. Pendant le confinement, Pamela Narfin, créatrice de la société Pim Pam Nous Couture à Carrières-sous-Poissy, ne lâche pas son poste de couture. Surjeteuse, bobines et rouleaux de tissus, son appartement transpire des efforts consentis pour aider le personnel médical.

« J’ai eu beaucoup d’appels, provenant d’Ehpads ou d’aide-soignants, relate Pamela Narfin. Ils étaient tous perdus ». Touchée, la couturière carriéroise s’est donc lancée à temps plein temps pour approvisionner les soignants à titre gracieux. « J’ai beaucoup pioché dans mes stocks personnels, indiquait-t-elle le 14 mai. En dépense, tout compris, je suis déjà à 800 ­euros. »

Lors du déconfinement, Pamela Narfin a été submergée par les demandes de particuliers. « Certains n’ont pas compris que je demandais une participation mais il faut bien que je rachète du stock, regrette celle qui propose des masques à 5 euros. Des couturières ont été critiquées car elles les vendaient une dizaine d’euros mais il ne faut pas penser qu’on devient riche avec les masques. Je continuerai en fonction de la demande mais il faudra que les gens comprennent que les prix ­augmenteront. »