L’attractivité économique en ville divise les trois candidats

L’édile et candidat à sa réélection aux municipales François Garay (DVG), Hervé Riou (DVD) et Agnès Etendart (DVG), affirment vouloir relancer l’attractivité économique en ville, mais leurs approches diffèrent.

Mêmes mots mais approches différentes. Tel est le résumé de l’axe de campagne concernant l’attractivité économique en ville chez les trois candidats encore en lice pour le second tour des municipales, le 28 juin. Alors que le taux de participation n’était que de 35,88 % au premier tour, l’édile et candidat à sa réélection, François Garay (DVG), avait obtenu une avance confortable sur ses adversaires, avec 46,77 % des voix. Hervé Riou (DVD) et Agnès Etendart (DVG) avaient, eux, obtenu respectivement 23,49 % et 21,47 % des suffrages exprimés. Malgré une volonté commune de relancer l’attractivité économique en ville, tous sont convaincus que seul leur programme permettra d’y ­parvenir.

« Revitaliser la ville, on dit tous cela, assure François Garay, quand on l’interroge sur les similitudes qu’il peut avoir avec les autres candidats. Notre vision est cependant différente. » Outre le fait de repenser la circulation urbaine pour rejoindre plus facilement le centre-ville depuis les différents quartiers, il est convaincu que l’attractivité économique en ville passe par le dispositif Action cœur de ville qui permet notamment d’offrir un « cadre plus attractif » pour « renforcer le lien entre le marché et les commerçants de la rue Paul Doumer ».

Ses adversaires sont sceptiques. « On a un centre-ville qui est en train de mourir et cela est la conséquence de la politique de François Garay », lâche Hervé Riou. Si le dynamisme du centre-ville intéresse aussi Agnès Etendart, elle s’inquiète aussi pour tous les commerçants et entreprises qui ont cessé leurs activités durant le confinement. « Les petits commerçants, pour eux, c’est catastrophique d’avoir fermé pendant deux mois, détaille-t-elle. Il va falloir les aider, tout comme les petites entreprises. Il va falloir des partenariats avec le Département, la Région, et, bien entendu l’État. »

La nécessité de ces partenariats est partagée par Hervé Riou. Outre la « priorité [donnée] aux entreprises muriautines » dans les divers secteurs, il pense que l’attractivité économique de la ville passe par « l’embauche des Muriautines et Muriautins, en contrepartie des marchés obtenus ». Convaincu que la crise sanitaire va laisser place à une importante crise économique en septembre en ville, le candidat déclare : « Tout ce qu’on a mis dans ce programme au sens attractivité économique, au sens création d’emploi, absolument tout ce qui constituait une priorité, devient une évidence. »

L’insertion professionnelle des habitants sans activité, est partagée par Agnès Etendart. « Beaucoup de gens sont en démarche d’insertion et, [avec la crise], je pense que ces gens-là ont perdu leur emploi. On va quand même avoir un accompagnement à mener en matière d’insertion et d’emploi », affirme-t-elle en souhaitant notamment développer des emplois dans l’écologie.

Devant les affirmations des candidats, François Garay soutient qu’il ne néglige pas l’emploi pour favoriser l’attractivité économique en ville. Souhaitant donner un rôle majeur à la ville au sein de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO), il pense être le seul candidat à réfléchir sérieusement à l’avenir de l’activité du site Renault Flins, la production automobile devant y cesser à l’horizon 2023-2024. « Il faut avoir un projet pour Renault Flins, assure-t-il. Quelles activités ­est-ce-qu’on souhaite y avoir ? »