L’exposition Sculptures en l’île s’adapte aux contraintes sanitaires

La 23e édition de l’exposition d’art contemporain Sculptures en l’île aura lieu en ville, du 2 juillet au 1er novembre. Cette année, aucune œuvre ne sera présentée au public sur l’île de Nancy.

« Une édition allégée. » Voici comment l’édile Hugues Ribault (DVD) a qualifié la 23e édition de l’exposition gratuite d’art contemporain Sculptures en l’île. Celle-ci se déroulera du 2 juillet au 1er novembre. En raison du contexte sanitaire lié à l’épidémie de coronavirus, moins d’œuvres seront présentes cette année.

« Il a été décidé de maintenir quand même [Sculptures en l’île] même si c’est allégé […]. Le premier allégement c’était de dire qu’on ne la fait pas dans l’île Nancy », affirme le maire, le 18 juin, durant une conférence de presse dédiée à la présentation de l’événement. Outre le fait que de nombreux artistes étaient dans l’incertitude de pouvoir ou non présenter leurs œuvres, le nombre de personnes pouvant accéder à l’île Nancy est, aujourd’hui encore, limité. « On a limité le nombre de personnes entrant sur l’île, déclare Hugues Ribault. On va voir si on ouvre un peu plus par la suite mais, aujourd’hui, on est encore calé sur 300 personnes maximum. »

Du fait de cette limitation, l’événement qui, selon un communiqué du 18 juin, a attiré « près de 50 000 visiteurs en 2019 » ne présentera pas des œuvres conçues spécialement pour l’occasion au niveau de l’île Nancy. D’ordinaire, la municipalité estime à « 30 artistes et une cinquantaine d’oeuvres » présents sur l’île, cette année, Sculptures en l’île se limitera donc uniquement à la gare de Saint-Lazare et dans le centre-ville d’Andrésy, de la maison et du parc du Moussel à la place du 8 mai 1945. Au total, une soixantaine d’oeuvres réalisées par 13 artistes seront présentées. D’après l’édile, il s’agit « du même nombre sur la rive que les autres années ».

Parmi les œuvres exposées, on trouve notamment le totem en forme d’oiseau de l’ivoirien Vanly Tiene intitulée Le Fedienni dans le parc de l’hôtel de Ville. D’une hauteur d’environ six mètres, l’ouvrage artistique est entièrement conçu à partir de bois mort. D’après le communiqué, « ses œuvres font le lien entre l’imaginaire occidental et les imaginaires et rituels africains » et ont notamment été exposées au « festival des Flottins à Evian-les-Bains ». Alors qu’il termine la conception du Fedienni, Vanly Tiene explique qu’il s’agit d’un « masque qui représente le symbole de la fraternité, de la ­fertilité et de la protection ».

Non loin de lui, sur la façade de la maison du Moussel, des bandes de ruban adhésif rouge attirent l’attention. À première vue, à l’entrée du parc du Moussel, les lignes formées ne représentent aucune figure remarquable. Ce n’est que lorsqu’on se place à l’opposée de cette entrée que l’œuvre de Gilbert Marcel, l’Arnachnée, se révèle être, en réalité, une gigantesque toile d’araignée. « Je ne voulais pas qu’on découvre directement le dessin mais plutôt qu’on cherche à le découvrir », affirme l’artiste en précisant qu’il s’agit d’une anamorphose. Interrogé à ce sujet, il ajoute : « Une anamorphose est une déformation optique. Lorsqu’on y est confronté, on a un point de vue (situé à l’opposé du parc, Ndlr) qui est, en quelque sorte, le fil conducteur de l’œuvre. »