La démission de Virginie Muneret décriée au conseil d’installation

Les démissions de 29 élus de la liste Andrésy Dynamique, avant le conseil d’installation du 4 juillet, dont sa tête de liste, Virginie Muneret, ont laissé perplexe la nouvelle assemblée municipale.

Samedi 4 juillet, à l’occasion de l’installation du nouveau conseil municipal qui a vu l’élection de Lionel Wastl (EELV), un siège est resté vide. Des sept fauteuils d’opposition obtenus par la liste Andrésy dynamique, conduite par Virginie Muneret (DVD) et ayant obtenu 40,28 % des voix, seulement six élus siégeront ­finalement au conseil municipal.

En cause, les démissions simultanées de la tête de liste du groupe d’opposition et de 29 de ses col-listiers. Une défection que Virginie Muneret a annoncée sur sa page Facebook de campagne, le vendredi 3 juillet, en déplorant notamment les 57,98 % d’abstention relevés dans les bureaux de vote, le 28 juin dernier : « Cette absence d’intérêt de nos concitoyens pour exercer un droit de vote, durement gagné par les générations précédentes, est une immense déception pour notre liste qui s’était engagée pour eux, pour vous ! […] Mes 29 colistiers et moi-même, avons tiré les conséquences de l’abstention et nous retournerons donc définitivement vers notre vie professionnelle et familiale ».

Une décision fortement désavouée par les deux autres chefs de file du conseil municipal, à savoir, le nouveau maire, Lionel Wastl et Denis Faist (Divers centre), tête de liste du groupe d’opposition Notre parti c’est Andrésy ayant obtenu 14,73 % des suffrages au second tour.

« On ne se présente pas à une élection pour avoir un titre, une fonction, ou des indemnités, mais pour défendre un projet, un territoire et ses concitoyens, grince ce dernier devant l’assemblée. Je ne peux pas comprendre que madame Muneret ait deux discours. Celui de sa profession de foi, où elle écrit « je m’engage à respecter le mandat que vous m’avez confié », et le discours après avoir perdu l’élection où elle demande à l’ensemble de sa liste, de démissionner et donc de ne pas respecter le mandat que 1 512 ­Andrésiens lui ont confié. »

« Nous sommes parfaitement conscients que notre victoire est à relativiser en raison de la très forte abstention », concède Lionel Wastl, élu par 18,51 % des inscrits. Concernant les démissions au sein de l’opposition, l’édile a salué les six élus « qui malgré les injonctions de leur tête de liste à ne pas siéger, ont décidé de représenter leurs électeurs ». Il regrette toutefois que ceux-ci « ne soient pas représentés par sept élus comme le résultat l’exigeait » et souligne qu’il aurait été « incompréhensible que les 40 % [d’électeurs ayant voté pour la liste] ne soient pas ­représentés ».

Avec sa onzième position dans la liste initiale, c’est donc Isabelle Madec, qui a pris les rênes du groupe Andrésy dynamique. Si elle ne contredit pas l’existence de ces « pressions » à démissionner, lors de sa prise de parole, cette dernière a indiqué qu’elle ne commenterait pas le sujet. « Il appartient à chacun de motiver ou non sa décision, notre tête de liste Virginie Muneret les a exprimées publiquement, maintenant nous sommes six colistiers déterminés et ravis d’assurer la continuité du programme de notre liste », a-t-elle détaillé de sa présence au conseil.