Les agresseurs du Bon coin arrêtés

Ces trois jeunes, âgés de 17 à 19 ans, sont suspectés d’avoir appâté des amateurs de moto-cross avec une annonce alléchante pour ensuite s’emparer de leur argent.

Les investigations des enquêteurs du commissariat de Mantes-la-Jolie semblent avoir payé. Le mercredi 1er juillet, les policiers ont interpellé, dans le quartier du Val Fourré, trois jeunes hommes qu’ils suspectent être une bande d’arnaqueurs usant du site de vente entre particulier Le bon coin.

Dans son édition du 3 juin, La Gazette rapportait l’histoire d’un jeune homme âgé de 24 ans, venu de Dreux (Eure-et-Loir) avec 1 500 euros en poche pour faire l’acquisition d’une moto-cross auprès d’un particulier. Une fois arrivé dans l’impasse des Closeaux, dans la zone d’activités en périphérie de Mantes-la-Jolie, le jeune Drouais s’était finalement retrouvé face à trois hommes.

Ces derniers l’avaient « menacé avec une arme de poing pour lui subtiliser son argent », détaillait une source policière aux moments des faits. Récemment, cette dernière soulignait qu’entre le 15 mai et le 30 juin, les enquêteurs ont fait le rapprochement entre cinq faits commis selon un même mode opératoire.

« Les victimes, recherchant des motocross, étaient attirées par une annonce particulièrement intéressante. Après avoir convenu d’un rendez-vous avec le vendeur, les victimes étaient agressées, rapporte une source proche du dossier de l’arnaque que semblait mener ces trois jeunes, âgés de 17 à 19 ans. Seule une victime, méfiante, pouvait échapper aux malfaiteurs. »

Ces derniers ont pu être identifiés grâce aux surveillances mises en place sur leurs lignes téléphoniques et informatiques, « rendues d’autant plus complexes en raison de l’utilisation de fausses lignes et de fausses adresses mail », explique une source policière soulignant que le préjudice global « est estimé à 6 900 euros ».

Au moment de perquisitionner les domiciles des suspects, les enquêteurs mantais mettent la main sur une bombe aérosol de gaz lacrymogène et des vêtements « correspondant en tous points à ceux portés par les mis en cause et précisément décrits par leurs victimes », ajoute-t-on du côté de la police. Lors de leurs auditions, les trois jeunes hommes ont tardé à reconnaître les faits. « Il a fallu qu’ils soient confrontés aux éléments à charge », précise la police. Vendredi 3 juillet, le trio d’agresseurs a été déféré au tribunal judiciaire de V­ersailles.