Incendie de l’usine Seine-aval : l’origine électrique confirmée

Le démantèlement de l’unité impactée a commencé au mois de février 2020, après des travaux de nettoiement et de curage.

L’hypothèse avait été émise rapidement mais restait à confirmer. Dans un communiqué de presse daté du vendredi 3 juillet, le Syndicat d’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap) a indiqué que la cause de l’incendie, survenu un an plus tôt, et ayant détruit l’unité de clarifloculation (servant à l’élimination des particules en suspension des eaux usées, Ndlr) de l’usine Seine-aval, située sur les communes d’Achères, Saint-Germain-en-Laye et Maisons-Laffitte, était bien d’origine électrique, l’hypothèse ayant été soulevée dès le mois de septembre.

Une commission de suivi du site avait lieu dans la matinée du 6 juillet en sous-préfecture de Saint-Germain-en-Laye. À l’ordre du jour « [l’]avancée des travaux depuis l’incendie survenu le mercredi 3 juillet 2019 le dispositif pour la période estivale afin de limiter l’impact de l’usine sur le milieu naturel [et un] point sur l’audit de sécurité de l’usine » (La Gazette n’a pu s’y rendre au vu des délais de bouclage, Ndlr).

« L’expert a localisé le départ de l’incendie au niveau des deux cuves qui étaient en maintenance au niveau des faits, précisait un représentant du service expertise du Siaap, lors d’une réunion le 17 octobre 2019. Il y a, à ce jour, une possible origine de feu électrique et trois équipements sont ciblés : deux dus au chantier, un cobra qui permet de ventiler et renouveler l’air à l’intérieur de la cuve, des éclairages de chantier et puis un chemin de câble qui appartient à ­l’installation. »

Le Centre national de prévention et de protection a été chargé de déterminer l’origine du sinistre. « Cette mission d’expertise a montré que la cause de l’incendie était d’origine électrique, les experts concluant, par ailleurs, que la cinétique et la propagation du feu étaient dues aux matières présentes dans le local concerné, en l’occurrence des cuves de stockage de chlorure ferrique en résine stratifiée et des passerelles en matériaux composites », précise le Siaap dans son communiqué de presse.

Selon le syndicat, le démantèlement des installations impactées par l’incendie a pu commencer à la fin du mois de février, après que des travaux de nettoyage et de curage aient été effectués. Dans le magazine municipal de Conflans-Sainte-Honorine, Yann Bourbon, directeur du site Seine-aval précise que « nous allons créer deux unités distinctes : l’une pour la clarifloculation et l’autre pour le stockage du chlorure ferrique. Les cuves de traitement seront individuellement cloisonnées pour limiter les risques de propagation du feu. […] Les travaux devraient s’achever fin 2022-début 2023. »

Dans cette même édition du magazine municipal, Yann Bourbon précise que « la présentation des audits a dû être reportée à cause de la crise du Covid-19 ». Si l’an passé la communication du Siaap, autour de l’incendie, avait été ­particulièrement décriée, certains maires prennent aujourd’hui du recul et se montrent satisfaits. « C’est ce qu’on attendait depuis un an, […] c’est bien d’avoir les informations, ils ont fait preuve de transparence, note le maire de Conflans-Sainte-Honorine, Laurent Brosse (DVD). […] On peut dire que le défaut de communication, que l’on avait constaté l’année dernière, a vraiment été corrigé. »