Alliant cardio et renforcement musculaire, le cross-training séduit de plus en plus

Le 21 août, une trentaine de personnes est venue au stage de cross-training proposé par la Ville des Mureaux. Malgré l’essoufflement, tous semblent apprécier les bienfaits physiques de ce sport.

« On met de la vitesse et on ne lâche pas. » L’ordre de l’entraîneur de cross-training et ancien basketteur professionnel ayant notamment évolué en équipe nationale malienne, Lassana Sylla, est respecté par la trentaine de participants de tout âge et condition physique, venue participer, le 21 août, à une séance gratuite de cross-training, organisée durant deux semaines par la Ville des Mureaux. Alors que les sprints, pompes et exercices à la corde ondulatoire, caractéristique de la discipline, se succèdent durant une heure et demie et que la fatigue se lit de plus en plus sur les visages des volontaires, les participants semblent toutefois ravis des efforts physiques exigés par ­l’entraîneur.

« On travaille dur […] mais on voit que c’est pour quelque chose de positif, se réjouit Marie, une infirmière et professeure de danse muriautine de 47 ans. Physiquement, on souffre. J’ai des courbatures [à l’issue des séances] mais je sais que c’est du bon travail. » Alors que la participante craignait de ne pas parvenir à suivre le rythme de l’entraînement, la bonne ambiance et le fait d’entretenir son corps ont eu raison de sa crainte au point qu’elle assiste, dès que son emploi du temps le permet, aux entraînements.

Cette envie ne surprend pas Lassana Sylla qui a lui-même découvert le cross-training aux Etats-Unis en tant que basketteur. « Ma reconversion [en entraîneur de cross-training] s’est faite quand j’ai pris conscience de l’importance du corps, de la santé et de tout ce qui concerne le bien-être », affirme-t-il en expliquant que la recherche du bien-être est l’un des piliers du cross-training qui séduit les pratiquants de ce sport.

Réservé initialement aux entraînements des pompiers et des soldats, ce sport américain se démocratise peu à peu en France. Selon le site internet dédié au cross-training, lafrenchco.fr, « 502 affiliés en France » étaient recensés pour la période 2012-2018. Pour l’entraîneur muriautin, si cette discipline est amenée à se développer dans l’hexagone, c’est parce qu’elle est « très complète » car elle permet non seulement de « brûler des calories [mais aussi] de se muscler. » Or, selon Lassana Sylla, la perte efficace de poids est souvent recherchée par les pratiquants et n’est pas possible avec de simples exercices de musculation.

« Avec le cross-training, on va avoir du cardio et du renforcement musculaire […], détaille-t-il. On va brûler des calories parce qu’on va justement amener du cardio à ces exercices […]. C’est vraiment ce qu’il y a de plus efficace pour perdre du poids et se raffermir. » Néanmoins, d’après Lassana Sylla, cette combinaison entre cardio et renforcement musculaire est justement la principale difficulté de ce sport.

« On peut avoir des personnes qui sont très fortes sur le plan musculaire mais qui n’ont aucun cardio [et inversement], déclare l’entraîneur. Le but c’est vraiment d’emmener les deux au même niveau pour pouvoir évoluer. C’est cela la difficulté du cross-training. » Sur ce point il est rejoint par Mourad, un ami d’enfance, venu participer aux entraînements. « Moi qui suis sportif, enfin qui croyait l’être, ce n’est pas facile du tout, même si c’est accessible à tous », affirme-t-il.

Devant le succès de l’événement, l’adjoint au sport et à la santé de la Ville, Damien Vignier, se dit particulièrement « heureux » et espère pouvoir organiser d’autres manifestations sportives « pour valoriser le sport et les sportifs de haut niveau » en ville.