La course des champions ou encore Ninja warrior, le parcours des champions. Voici quelques-unes des émissions télévisées ayant contribué, ces dernières années, à l’engouement envers le parcours ninja. Loin d’être un simple loisir, ce sport consiste à franchir rapidement une succession d’obstacles. Le 29 août, durant les portes ouvertes de la salle d’entraînement District78, située à Conflans-Sainte-Honorine, enfants et adultes sont venus s’essayer à cette discipline.
« Mes enfants ont regardé l’émission cet été avec Teddy Riner (La course des champions, Ndlr). Ils ont beaucoup aimé les épreuves [et] étaient vraiment excités à l’idée d’essayer. Ça a vraiment l’air de leur plaire », déclare Claire, une mère de deux enfants de 6 et 9 ans.
Ce propos n’étonne absolument pas la fondatrice de District78, Audrey Rosello. « La télévision nous a beaucoup aidé à se lancer, se souvient-elle au moment de l’ouverture de la salle d’entraînement à l’issue du confinement. D’ailleurs, on a ici beaucoup de champions de Ninja warrior qui viennent s’entraîner pour la session de septembre. » Depuis l’ouverture de la salle, environ « 150 personnes […] viennent régulièrement » s’essayer aux divers obstacles en hauteur constitués entre autres de filets et barreaux suspendus.
Alors que la télévision contribuerait au succès du parcours ninja, Claire est également convaincue que ce sport séduit car il revisite la gymnastique. « J’ai envie de dire que [le parcours ninja] c’est un peu comme de la gym mais en plus moderne, plus attrayant que la gym traditionnelle », déclare-t-elle en désignant ses enfants en train de grimper dans un filet en hauteur.
« Cela plaît à tout le monde, aux petits comme aux grands enfants qu’on est, rétorque Benoît, un sportif pratiquant la course à l’obstacle depuis quatre ans et venant régulièrement s’entraîner avec certains de ses coéquipiers dans la salle conflanaise. C’est un rappel à l’enfance de jouer à ces trucs-là. »
Bien que le parcours ninja permettrait de « faire du sport tout en s’amusant », Audrey Rosello préfère avertir les amateurs que cette discipline est particulièrement physique. « Il y a un minimum de condition physique [à avoir] prévient-elle. On travaille la force, l’équilibre [et] la vitesse. » Ces propos sont complétés par Céline qui, comme Benoît, vient régulièrement au parcours ninja. « C’est multicompétence […], détaille-t-elle. Pour arriver à franchir un obstacle, il faut beaucoup s’entraîner mais [ne] pas [faire] que de la musculation. On voit le côté un peu spectaculaire, sympa, mais en fait il faut beaucoup s’entraîner. »
Alors que l’aspect « spectaculaire » du parcours ninja séduit, il demande néanmoins parfois de surmonter sa peur. « On travaille énormément le dépassement de soi par la peur, surtout avec les enfants car il y a beaucoup d’obstacles en hauteur », affirme Audrey Rosello. Malgré tout, en adaptant les niveaux de difficulté aux âges des pratiquants, la fondatrice déclare que ce sport reste accessible à tout âge. « Ce sont des parcours à partir de 5 à 14 ans et il y a des parcours adultes pour les plus de 14 ans [ainsi] que des parcours baby pour les tout petits de 18 mois à 4 ans ».