Les deux écluses en chantier jusqu’en 2024

Le chantier a été lancé au mois de juillet par Voies navigables de France et se déroulera en alternance pour ne pas perturber la circulation fluviale.

Annoncé par La Gazette en octobre 2017, le chantier de rénovation des deux écluses méricourtoises, construites dans les années 1960, a démarré au mois de juillet dernier. L’objectif affiché par Voies navigables de France (VNF) est de « fiabiliser et [de] moderniser le fonctionnement de ces ouvrages majeurs pour le transport fluvial sur cet itinéraire où circule 30% du trafic fluvial national », indique le site internet de l’organisme. Car des soucis autour de la porte levante d’une des écluses perturbent son bon fonctionnement. Un allongement de la plus petite écluse, de 160 à 180 m, était également nécessaire, afin de pouvoir faire passer des convois plus longs.

« La navigation sera maintenue pendant toute la durée du chantier de rénovation et d’allongement des écluses, 24h/24 et 7j/7, avec une seule écluse sur deux disponible, détaille-t-on chez VNF des conséquences de ce chantier. Les travaux se déroulent en effet en alternance sur l’une des deux écluses pour maintenir la navigation fluviale. »

Durant le mois de juillet, « l’écluse de 12 m x 180 m (la plus longue pour faire passer les longs convois, Ndlr) a été fermée pour fiabiliser la porte-levante », souligne VNF. Depuis le mois d’août, « les travaux ont démarré sur l’écluse de 17 m x 160 m en vue de sa rénovation » et ce jusqu’en 2022. Dernière étape, la rénovation de la grande écluse durant 16 mois de travaux se déroulera entre 2022 et 2023. Le chantier devrait s’achever au début de l’année 2024, pour un coût de 92 millions d’euros contre 30 millions prévus ­initialement.

« Les premières estimations […] se sont avérées malheureusement trop optimistes », reconnaît VNF de ce dépassement de coût. L’organisme détaille du coût final : « […] Les appels d’offres que nous avons lancés et le dialogue compétitif qui s’en est suivi avec les entreprises ont montré […] que nous avions sans doute sous-estimé la complexité des travaux à mener ainsi que les coûts unitaires. Nous avons été dès lors obligés de recaler l’estimation du chantier qui est aujourd’hui de 60,8 millions d’euros HT (études maitrise d’œuvre et travaux) portant le coût total d’opération à 92 millions d’euros TTC à terminaison (y compris les études préalables, l’assistant à maîtrise ­d’ouvrage). »