« Tous les ans, à la même période, ça recommence », explique le major Fabienne Boulard du phénomène des vols à la fausse qualité. Ils se font passer pour des policiers, des éboueurs ou encore pour des agents de service et tous les ans, « ils font plusieurs dizaines de victimes avec les seniors comme cible privilégiée ». Pour lutter contre ce fléau, les services de police organisent des réunions d’information pour sensibiliser les aînés pour mieux se protéger des malfaiteurs.
Vendredi 15 novembre, c’est à la salle des fêtes Paul Gauguin, que le major Fabienne Boulard délivre ses précieux conseils contre le démarchage malveillant. En première ligne de la conférence, la carte de police est décryptée. Plusieurs signes permettent en effet d’identifier rapidement si le document présenté est authentique. « La plupart du temps, les malfaiteurs présentent un document qui n’est pas, ou plus, au format de la carte de police que nous utilisons aujourd’hui », explique le major Boulard. Depuis 2011, la carte professionnelle de police se présente sous le format d’une carte de crédit.
Mais si un précepte se doit bien d’être appliqué à la lettre, c’est bien « de ne pas ouvrir sa porte à n’importe qui », souligne Fabienne Boulard : « Quand il y a le moindre doute, le plus judicieux est de ne pas ouvrir et de prévenir la police qui, de son côté, vérifiera en interne si ses effectifs sont bien mobilisés au domicile de la personne. »
« Pendant le confinement il y a eu très peu de cas puisque le dispositif de police faisait que si une personne était dehors sans raison, elle était contrôlée, rapporte le Major. Cela dit, ces derniers temps, on a eu des séries de vol à l’arraché près des gares. » La semaine dernière, plusieurs femmes ont été agressées à Chatou, Poissy, Saint-Germain-en-Laye et au Vésinet. « Les voleurs voulaient s’emparer de leurs bijoux » souligne-t-elle.
Intitulée « ma sécurité en ville », la prochaine conférence aura donc pour objectif d’apprendre aux seniors comment se comporter quand ils sortent de chez eux, lorsqu’ils retirent de l’argent aux distributeurs ou en cas d’agression. L’inscription est obligatoire auprès du CCAS.