Dès la fin de l’année 2018, les maires de Montalet-le-bois et Jambville, communes de respectivement 330 et 840 habitants situées dans le Vexin français, avaient fait part à La Gazette de leur envie de se rapprocher, voire pourquoi pas à plus long terme, fusionner. Une envie que les deux édiles ont très rapidement concrétisée suite à leur réélection par la création d’un groupe de travail ayant donné naissance à un service commun dédié à la propreté, la voirie et les espaces verts.
La réflexion est d’ores et déjà engagée pour voir la possibilité de l’appliquer à d’autres services et de faire appel à un bureau d’études pour jauger de la pertinence d’une fusion. Jean-Marie Ripart (SE), maire de Jambville, et son homologue montaleboisien, Philippe Pernette (SE), voient en cette finalité un moyen de survie pour leurs petites communes, au vu des contraintes budgétaires.
La signature des conventions de mise en commun du matériel et de leurs agents techniques respectifs, pour une durée de 18 mois, aura lieu le lundi 21 septembre prochain, en présence des deux conseils municipaux. « On souhaite faire une sorte de cérémonie un peu protocolaire, […] pour sceller et que nos équipes fassent connaissance », souligne Philippe Pernette.
Effective depuis le 1er septembre, cette mise en commun officialise un système déjà existant entre les deux communes. « Il y avait déjà des dépannages de faits à la bonne franquette », confirme l’édile montaleboisien. « On a du matériel qui est complémentaire », abonde Jean-Marie Ripart, évoquant notamment un tracteur équipé d’une lame pour le déneigement des deux communes. Les deux agents, un de chaque commune, travailleront ainsi « en mutualisation » deux jours par semaine et seront sur leurs communes respectives les trois autres jours restants, sous la responsabilité des deux adjoints aux travaux.
De la mise en commun des moyens matériels, Philippe Pernette précise : « Chaque commune paye ses achats de carburant, de matériel, de réparation de matériel etc. et au bout de l’exercice, […] on fait le total de tout ce qu’on a dépensé dans nos deux communes. » La répartition des coûts a été fixée à 65 % pour Jambville et 35 % pour Montalet-le-Bois. « Le but c’est d’arriver à ce que ça fasse faire des économies et à Montalet et à Jambville », assure Philippe Pernette.
Pour mettre en place cette mise en commun, les deux édiles se sont appuyés sur l’expérience du maire de Frémainville (Val-d’Oise) avec le maire de Théméricourt (Val-d’Oise). « Il nous a expliqué pourquoi il l’a fait, comment il l’a fait, comment ça fonctionnait et pourquoi ils l’ont arrêté, par rapport à des soucis de disponibilité, explique Philippe Pernette. Il nous a fourni des exemplaires des conventions, des délibérations, cela nous a beaucoup mâché le travail. »
À peine la convention appliquée, une réflexion sur le rapprochement de nouveaux services est évoquée. « On peut imaginer, mais ce sont des hypothèses, notre secrétariat car moi quand ma secrétaire de mairie est en congés je n’ai personne pour la remplacer, les agents d’entretien, je n’ai qu’un temps partiel et lui aussi, à nous deux on pourrait faire un plein temps et trouver plus facilement du monde, énumère Jean-Marie Ripart. […] Sur la partie école, on n’est pas à l’abri aujourd’hui de perdre des enfants et donc d’une fermeture de classe. »
Dans un second temps, le groupe de travail aura pour mission de « lancer une consultation pour retenir un bureau d’études qui pourrait nous accompagner sur la fusion des communes, poursuit le maire de Jambville. […] L’idée c’est d’avoir un bureau d’études en 2021, avec une phase de réflexion [et de concertation] qui va peut-être prendre un an voire plus. »