La soirée du 18 septembre dernier a été, une nouvelle fois, le théâtre de plusieurs épisodes de violences urbaines dans le département. Ce soir-là les patrouilles de police ont essuyé des jets de projectiles dans plusieurs communes. Heureusement, le bilan de la police ce week-end ne fait état d’aucun blessé.
C’est dans la commune de Chanteloup-les-Vignes que les premières hostilités ont été relevées vendredi sur les coups de 19 h. Alors qu’elle circulait dans le quartier de la Noé, une patrouille de police a été percutée par un pavé « lancé au niveau d’une vitre qui s’étoilait », rapporte une source policière. Comme un signal, la pierre a donné le coup d’envoi des affrontements. « Un groupe d’une dizaine de personnes s’est mis à lancer des feux d’artifices vers l’équipage », témoigne une source proche du dossier. Les forces de l’ordre ont riposté par un tir de lanceur de balles de défense (LBD) pour faire fuir les malfaiteurs.
« C’est devenu tristement banal au fil des mois », s’inquiète de ces attaques, Julien Le Cam, délégué départemental du syndicat de la police nationale Alliance. Plus tard, vers 21 h 40, les policiers de la circonscription de Conflans-Sainte-Honorine ont été une nouvelle fois la cible de jets de projectiles au niveau de la Place des Tulipes à Carrières-sous-Poissy.
À Élancourt, une heure plus tard, c’est cette fois la police municipale qui était sous le joug des tirs de feux d’artifices de cinq jeunes. La police nationale est arrivée au renfort des agents municipaux et est parvenu a interpellé quatre des cinq auteurs : des jeunes âgés de 17 à 20 ans. « Les feux d’artifices c’est devenu monnaie courante, ils sont quasi-systématiquement équipés, affirme Julien Le Cam. Quand c’est dirigé sur les agents de police c’est très dangereux, on a encore eu un collègue qui a été brûlé récemment. » Le délégué syndical regrette d’ailleurs que le département ne soit pas encore pleinement équipé avec le matériel adéquat pour ce type d’intervention.
Vers minuit, c’est cette fois un barbecue sauvage, organisé sur le stade du champ du loup, qui a dégénéré à Voisins-le-Bretonneux. Les pompiers ont été dépêchés pour éteindre le feu à côté duquel « une cinquantaine de personnes », selon la police, faisait la fête. Si à l’arrivée des hommes en uniformes la foule s’est d’abord dispersée, les agents de police qui sécurisaient l’intervention des sapeurs-pompiers ont été la cible de « jets de pierres ». Les forces de l’ordre ont répondu avec des grenades lacrymogènes.