Le 16 septembre était loin d’être un jour ordinaire pour les habitants de la commune d’environ 2 139 âmes. Cette date est celle qui a été retenue pour l’inauguration du premier marché en ville. Sous la halle couverte, en face des commerces, rue Jean-Jaurès, ils étaient environ 150 personnes à venir découvrir, dès l’ouverture, les produits vendus par la dizaine de marchands venus pour l’occasion. Bien que la décision de créer un marché ait été actée sous la précédente mandature, le nouvel édile et ancien conseiller municipal, Sébastien Lavancier (SE), affirme que cette décision provient de « la demande des habitants ». Saluant l’initiative municipale, ces derniers notent toutefois que la présence de marchands supplémentaires serait souhaitable.
« Cela manquait. Il faudrait plus de fruits et de légumes. Là, il n’y a [qu’un marchand] », déclare Hanna, une habitante de Dennemont qui, après avoir fait quelques emplettes chez le boucher, attend son tour pour se faire servir des légumes. Son avis est partagé par Christiane, une Dennemontoise de 91 ans. « Il y a de la diversité, dit-elle d’un air ravi. Il faudrait un marchand de fruits [et] un poissonnier à la rigueur. »
« Le poissonnier, c’est dur à trouver mais on y travaille », affirme l’édile en ajoutant également que « deux primeurs » seront prochainement présents sur le marché. En revanche, les étals de vêtements ne semblent pas prêts de faire leur apparition à Follainville-Dennemont. « [Privilégier les marchands de bouche] est un choix de la municipalité et c’est ce qui est attendu par les habitants […], détaille Sébastien Lavancier en précisant toutefois qu’un stand d’artisanat vendant des cabas est présent. En aucun cas, aujourd’hui, la volonté sera de faire un marché avec de l’habillement ou des choses comme ça. Si cela se faisait, ce serait très parsemé. On est plus dans cet esprit de marché de village et pas de marché de ville où on peut trouver une certaine diversité. »
Cet état d’esprit est visiblement le même que celui de son prédécesseur, Samuel Boureille (SE), à l’origine du projet et qui voit la création du marché comme « le point d’orgue de [la] complicité villageoise » répondant aux attentes des habitants. Alors que la concurrence pourrait inquiéter les marchands, ces derniers ne semblent, au contraire, pas s’en préoccuper. « Si les gens aiment nos produits, ils reviendront vers nous », déclare un fromager. Pour le maire actuel, la présence de marchands similaires est également une bonne chose tant pour les professionnels que pour les consommateurs. « La concurrence pousse à s’améliorer », lâche-t-il.
Quant à une éventuelle rivalité économique entre les marchands et la gérante du supermarché Cocci Market, cette dernière n’y croit pas. Au contraire, elle espère bien profiter du flux de clients générés par le marché pour augmenter son chiffre d’affaires. « Je pense que [ces activités] sont extrêmement complémentaires puisque nous ne sommes pas du tout sur les mêmes produits à la vente », ajoute l’édile.
Néanmoins, comme le souligne Christiane, le marché ne perdurera qu’en cas de bénéfices pour les marchands. « Il faut que les jeunes puissent venir », lance-t-elle. Son appel est visiblement entendu par Céline, une Dennemontoise de 27 ans. « J’espère que les gens vont jouer le jeu et qu’on va pouvoir garder le marché », dit-elle. « Il y a du monde, c’est de bon augure », lui répond un rôtisseur et préparateur de plats à emporter. Le marché se tiendra chaque mercredi de 16 h à 20 h.