« 30 juillet 2020, violences aggravées commises à la gare ; caméra HS ; aucune image. » Voici l’un des trois exemples cités lors du conseil municipal du 17 septembre par l’adjoint au maire, délégué à la sécurité publique, Michel Debjay, pour aborder le dysfonctionnement des caméras de surveillance en ville. Le groupe Verneuil, l’avenir ensemble, ne partage pas cet avis.
« Vous avez cité trois actions où les caméras n’ont pas pu être utilisées par la police nationale au niveau des voies de chemin de fer mais ce qui aurait été bien c’est de citer les actions où les caméras ont aussi bénéficié à la police nationale pour les enquêtes. Je crois que, de mémoire, la dernière en date était lors de la soirée post fête de la musique. Les caméras ont pu servir à identifier les auteurs des agressions », rétorque l’élu d’opposition Jean-Marie Moreau (LR).
« On a 19 caméras qui fonctionnent à peu près […], une caméra qui est totalement hors service et il se trouve qu’elle se trouve à la gare, trois caméras en fonctionnement partiel dont l’autre de la gare qui fonctionne que lorsque l’éclairage public est allumé […] et neuf caméras dont l’enregistrement est défaillant car elles tournent mais […] vous ne reconnaissez pas les gens », énumère l’édile Fabien Aufrechter (LREM).
Il rappelle aussi que ce débat a débuté le 2 septembre sur les réseaux sociaux quand le groupe Verneuil, l’avenir ensemble, avait déclaré sur sa page Facebook que « non le réseau de caméras n’est pas hors de service » et que la sécurité n’avait pas été négligée lors du mandat précédent. « Le problème c’est que c’est un débat absolument stérile puisque, vous le savez, les [images des] caméras, je ne peux pas les rendre publiques en tant que maire […], poursuit l’édile. Ce soir, ce qu’on va faire, c’est qu’on va le faire. Comme cela, vous pourrez tous regarder à quoi cela ressemble.[…] Alors, je vous rassure, vous pouvez vous dire « oh là, là, c’’est illégal » mais comme on ne voit rien sur les caméras, du moins celles qui sont allumées, on ne risque pas grand chose. »
Après avoir fait défiler les clichés pris par les caméras de surveillance, dont la qualité diffère selon ces dernières, le maire affirme vouloir utiliser « trois caméras volantes qui sont mobiles et peuvent être mises en place n’importe où en ville très rapidement » mais qui sont actuellement « au placard ». L’annonce fait bondir Jean-Marie Moreau qui rappelle qu’elles ont « déjà été déployées » par le passé.