Le vote sur le projet de déviation de la RD 154, organisé par Verneuil-sur-Seine, Chapet et Vernouillet, approche. Il aura lieu du 1er au 8 octobre par voie électronique et le 11 octobre en bureau. En attendant, le 25 septembre, un débat réunissait près de 300 habitants des trois communes au complexe sportif François Pons. En présence des trois édiles, les partisans et opposants au projet ont échangé leurs points de vue concernant notamment le trafic automobile et la sécurité routière aux abords des écoles.
Après que les présidents des associations écologiques Bien Vivre à Vernouillet, Jean-Pierre Grenier, et d’Adiv-environnement, Bernard Destombes, ont rappelé que la déviation détruirait une partie du bois vernolien, une Vernolitaine prend la parole. « Sur le boulevard de l’Europe, il y a beaucoup de circulation […], affirme-t-elle en craignant que les futures constructions liées à l’arrivée d’Eole en 2024 n’aggravent ce problème. J’entends bien les arguments écologiques, je suis d’accord mais il y a aussi des humains avec notamment des écoles. Les enfants ne comptent donc pas ? Les animaux oui mais les enfants non. »
« Sur le boulevard de l’Europe, le flux principal qui arrive c’est l’avenue de Triel. Déviation ou pas, il n’y a pas de raison que ce flux-là change […]. Si franchement il y avait des améliorations sur le plan humain des écoles, croyez-moi je serais pour », rétorque Jean-Pierre Grenier tandis que, sur Verneuil-sur-Seine, Bernard Destombes ajoute qu’ « aucune étude [récente] montre que la circulation va baisser de 50 % dans Verneuil » et que, de façon générale, la circulation en Île-de-France tend à diminuer.
« Étant pratiquement tous les jours sur la route, je ne sais pas d’où vous tenez cette conclusion. On est très loin d’une circulation en baisse en Île-de-France et surtout dans Verneuil. La nature c’est bien mais à un moment la vie humaine c’est ce qu’il y a de plus précieux pour moi », déclare un Vernolien dont les enfants sont scolarisés à l’école maternelle des Garennes et qui rappelle la dangerosité de la route au niveau de l’établissement.
Alors que les Chapétois sont demeurés silencieux, le maire, Benoît De Laurens (SE), s’exprime pour eux. Opposé à la RD 154, il clame qu’au niveau de sa commune, la déviation aggravera la circulation durant les horaires scolaires. « La sécurité routière est un véritable problème, affirme-t-il des abords des écoles. Avec plus de véhicules, ce sera encore plus difficile ».
L’absence du conseil départemental remarquée
Invité, aucun membre du Département n’a participé au débat. Or, comme le rappelle l’édile vernolitain, Pascal Collado (SE), le Conseil départemental est pourtant le « maître d’œuvre du projet ». Il précise toutefois que «si le Conseil départemental avait lancé l’étude, c’était à la demande expresse des municipalités en place dans les années 90 à Verneuil-sur-Seine et à Vernouillet. [Ainsi], bien que le Département soit le maître d’oeuvre, c’est bien à elles que revenaient l’initiative du projet». Alors que les édiles comptent représenter le résultat de la concertation à l’échelle communale, le débat du 25 septembre n’était, selon eux, pas « une provocation » contre le président du Département, Pierre Bédier (LR).
Interrogé le 22 septembre, ce dernier expliquait pourquoi il ne viendrait pas : « On ne peut pas concerter à l’échelon communal sur route départementale […]. Il faudrait demander l’avis de tout le Département puisque ce ne sont pas forcément les gens de ces communes qui sont concernés. C’est pour cela qu’on ne participe pas à la concertation, parce qu’il y a un problème de corps électoral. » Sur ce point, l’édile Fabien Aufrechter (LREM) lui répond. « S’il doit y avoir une consultation avec la totalité du Département, j’y suis favorable. »
Mise à jour du 1er octobre : Dans l’encadré, l’édile vernolitain, Pascal Collado (SE), déclarait que le Département était le «maître d’oeuvre du projet». Il a néanmoins tenu à rappeler le contexte de la genèse du projet.