Covid-19 : Les Résidences Yvelines Essonne prolonge sa caisse de solidarité

Cette aide financière continuera de bénéficier, jusqu’en fin d’année au moins, aux locataires du bailleur social ayant subi une perte de revenu ou une perte d’emploi à cause de la crise sanitaire.

Le bailleur Les Résidences Yvelines Essonne va continuer d’apporter un coup de pouce aux locataires touchés financièrement par la crise sanitaire. Pendant les deux mois du confinement, le bailleur, qui compte plus de 31 000 logements dans les deux départements, avait enregistré une hausse du nombre de loyers impayés. Il avait alors décidé de mettre en place une caisse de solidarité ayant pour « objectif d’apporter une aide forfaitaire versée directement au locataire justifiant une perte de revenu, d’emploi ou de salaire durant la période de confinement », rappelle Les Résidences dans un ­communiqué.

Arnaud Legros, président du directoire des Résidences, explique que l’idée était « de pouvoir compenser cette perte de revenu, pour éviter à ces locataires de se retrouver dans des situations d’impayés, et donc dans un risque d’endettement ». Concrètement, le locataire devait justifier sa perte de revenus, comparativement à ses revenus de février dernier, et se voyait octroyer une prime allant de 100 à 300 euros sur sa quittance de chaque fin de mois.

Ce dispositif exceptionnel, lié à la pandémie, ne s’appliquait jusque-là que pour les deux mois de confinement. Mais lors de son dernier conseil de surveillance, le 29 septembre, le bailleur social « a décidé de le prolonger jusqu’à la fin de l’année, considérant que des situations compliquées socialement risquaient de voir le jour dans les mois à venir », a confirmé Arnaud Legros lors d’une conférence de presse.

« Nous ne nous interdisons pas, même, de le prolonger encore après si nécessaire », a ajouté Pierre Bédier (LR), président du conseil départemental et président du conseil de surveillance des Résidences. L’aide financière sera également rétroactive pour la période qui s’est écoulée depuis le confinement. La caisse de solidarité avait été abondée de 400 000 euros par chacun des Départements de l’Essonne et des Yvelines, ainsi que de 400 000 euros sur les fonds propres du bailleur. Ce qui devrait être suffisant pour poursuivre le dispositif au ­regard du montant utilisé jusque-là.

La conférence de presse a en effet été l’occasion de faire le bilan de cette caisse de solidarité. « 338 locataires se sont manifestés, ayant constaté une perte de ressource ou d’emploi, [dont] 322 ont été retenus et ont bénéficié d’une aide, ce qui représente un montant total de 119 000 euros », résume Arnaud Legros.

Sur ces 322 dossiers acceptés, le motif de la demande était une diminution de ressources pour 262 d’entre eux, et une perte d’emploi pour les 60 autres. Deux typologies de locataires seraient particulièrement touchées par des difficultés financières. « Le public majoritaire qu’on a eu ce sont les intérimaires et les auto-entrepreneurs, avec ces deux catégories-là, vous touchez environ 70 à 80 % des dossiers d’aide », précise Arnaud Legros. Pierre Bédier estime en tout cas que ce dispositif a bien rempli son objectif : « Dans la mesure où on ne voit pas d’augmentation des impayés, ça doit être la preuve que le concept marche. »

Les Résidences veut développer le logement intermédiaire

En juin dernier, CDC habitat, bailleur filiale de la Caisse des dépôts, a fait son entrée au capital des Résidences Yvelines Essonne à hauteur de 100 millions d’euros. Cela lui donne une représentation de 45 % de la gouvernance du bailleur. Le 29 septembre, lors du premier conseil de surveillance de la nouvelle gouvernance, CDC habitat et Les Résidences ont décidé de créer « une filiale commune afin de développer une offre de logements intermédiaires, sur les deux départements des Yvelines et de l’Essonne », indique le bailleur dans un communiqué.

« C’est le chaînon clé, au même titre que du produit d’accession sociale, du parcours résidentiel de nombreux ménages issus des classes moyennes « trop riches » pour être prioritaires pour l’accès à un logement social mais pas assez aisés pour pouvoir louer à proximité de leur lieu de travail un logement à des conditions acceptables en termes de surface/typologie et de charge financière », résume Piere Bédier (LR).