Une navette électrique bientôt testée entre les quartiers

La Ville prévoit la mise en circulation d’une navette électrique gratuite afin de relier ses différents quartiers. Les besoins des habitants ont été consultés et une phase de test commencera le 27 novembre prochain.

La mobilité était l’un des thèmes phares de la campagne municipale, la nouvelle municipalité en a enclenché la première vitesse. La Ville a présenté, jeudi 17 septembre, lors du conseil municipal, son ambition d’acquérir une navette électrique au printemps prochain. Du côté des habitants comme de l’opposition, l’idée d’une nouvelle offre de transport semble séduire.

Du vendredi 18 au dimanche 20 septembre, la Ville tenait un stand au Chalet des Créateurs en Seine, sur le quai Auguste Roy, pour présenter à ses administrés l’expérimentation prochaine de sa navette électrique. Un bus de 22 places qui embarquera les Triellois gratuitement pour relier les différents quartiers et offrir une alternative à l’utilisation de la voiture dans ses rues.

Car étendue de la Seine à l’Hautil par des rues étroites, la commune souffre de sa topographie. « Notre ville est enclavée, il n’y a aucun maillon et de lien tissé entre les quartiers, souligne Fabien Tanti, l’adjoint à la mobilité. Du coup, on remarque que les gens hésitent à se rendre en centre-ville. » L’élu espère également que cette navette pourra « changer les habitudes du premier réflexe de la voiture ».

Durant le week-end, les habitants étaient donc invités à remplir un questionnaire sur leurs besoins en termes de transport, en sélectionnant notamment des rues qui leur paraissent importantes en les notant sur une échelle de un à six. « Les réponses permettront de mesurer l’intérêt et de définir les trajets qu’empruntera la navette ainsi que ses heures de passage », explique Fabien Tanti, visiblement satisfait de l’engouement rencontré. Selon lui, près de 150 avis avaient été ­collectés samedi en fin d’après-midi.

« Je suis super convaincue, se réjouit Caroline, une habitante de l’Hautil, qui souligne les problèmes de desserte de son quartier. Ma fille est scolarisée au collège à Poissy et elle n’a qu’un seul bus. C’est évident qu’une solution comme ça est la bienvenue, ne serait-ce que pour remonter dans notre forêt, car le faire à pied c’est beaucoup trop dangereux. »

L‘élu la rassure : « Je peux déjà m’avancer en vous disant que l’Hautil sera desservi par notre navette, il y a une très forte demande. » Mais la consultation ne s’arrête pas là : elle se poursuit jusqu’à l’hiver. D’ailleurs, le formulaire est dorénavant disponible sur le site ­internet de la Ville.

Du 27 novembre au 5 décembre prochain, la commune se verra prêter, « sans frais », un modèle par son prestataire afin « de réaliser une phase de test grandeur nature », indique Fabien Tanti. Les deux jours suivants permettront de recueillir le retour d’expérience des utilisateurs, en attendant la mise en circulation du Bluebus « prévue pour le printemps ». Si la Ville n’a pas encore communiqué sur le prix d’achat de sa navette indiquant « que des négociations sont en cours, et en bonne voie », Fabien Tanti estime son coût de fonctionnement à 105 000 euros par an.

Lors du conseil du 17 septembre, les élus triellois ont acté une demande de subvention à hauteur de « 30 % du coût d’acquisition […]ainsi que 10 % du coût des travaux liés à l’installation de bornes é­lectriques de charge ». Du côté des deux groupes d’opposition, le projet a globalement été soutenu même si Yvon Rosconval, pour le groupe Triel Autrement, regrette que la majorité n’ait pas présenté « une vision un peu plus précise de ce qui était engagé en ­matière ­budgétaire ».