Soixante-dix chats errants capturés et stérilisés d’ici la fin de l’année

Face à la prolifération des chats errants, la population ayant explosé pendant le confinement, la municipalité a fait appel à la Fondation 30 millions d’amis pour partager les frais de stérilisation.

Le 15 octobre, la municipalité chantelouvaise a mené sa deuxième opération de trappage et de capture de chats errants afin de les identifier et les stériliser. Une première opération similaire s’était déjà déroulée sur deux jours, les 29 et 30 septembre derniers, dans la partie Est de la cité de la Noé. Car pendant le confinement, la population de chats errants dans ce secteur a explosé, entraînant des dangers sanitaires pour les animaux eux-mêmes, mais aussi pour les habitants. La Ville envisage également de développer plusieurs projets afin de sensibiliser la population à la cause ­animale.

Un partenariat a été ainsi noué entre la Ville et la Fondation 30 millions d’amis, qui se chargera de délivrer les bons de stérilisation. « Eux mettent 2 500 euros, nous on met la même chose, ça nous permet de couvrir 70 chats, jusqu’à la fin de l’année civile », souligne Sophie Chergui, conseillère municipale déléguée à la transition écologique. La population totale de chats errants est elle estimée à environ « 300 » animaux selon Julie Verheyde, présidente de l’association Folle des bestioles basée en Seine-et-Marne, et en charge de la capture des animaux.

Cette augmentation de la population serait récente selon Sophie Chergui. « Le problème qu’il y a eu ça a été vraiment le confinement, qui fait que cette population de chats, qui était plus ou moins maîtrisée par le passé par les associations, par les habitants [a augmenté] », précise la conseillère municipale, qui a été interpellée « assez rapidement » au mois de mai par ses administrés sur ce problème.

Rue d’Alentours, Julie Verheyde pose deux cages à l’entrée d’un parking et émiette du thon. Entre deux voitures, plusieurs animaux attendent. « La plupart sont jeunes, c’est des chats qui ont deux ans maximum », détaille-t-elle.

Elle estime également que la configuration de la ville favorise leur développement. « On était sous la rue d’Andrésy, vers le chapiteau, le stade, c’est un terrain arboré qui est très sympa, il y a des petits buissons où ils peuvent se planquer, c’est assez sympa, décrit-elle du secteur concerné. C’est un environnement agréable et les chats peuvent se mettre à l’abri, dans les petits buissons, les jardins familiaux ne sont pas loin, ils peuvent courir, se cacher. » Une fois stérilisés, les chats seront remis là où ils ont été capturés et ­obtiendront le ­statut de chat libre.

Rue d’Alentours, Julie Verheyde pose deux cages à l’entrée d’un parking et émiette du thon. Entre deux voitures, plusieurs animaux attendent. « La plupart sont jeunes, c’est des chats qui ont deux ans maximum, détaille-t-elle du profil des animaux capturés. Le problème des chats qui sont errants comme ça sur les voies publiques, […], il y a beaucoup de maladies. […] La plupart meurent prématurément d’un manque de nourriture, d’un manque de soins, pas de cause extérieure, c’est la concentration de chats qui fait que vous avez forcément des zoonoses (maladies ou infections qui se transmettent des animaux vertébrés à l’homme, et vice-versa, Ndlr) qui arrivent sur le site. » Parmi les maladies détectées chez certains animaux, le choryza et le typhus.

« On est sur une opération de salubrité publique », fait remarquer Sophie Chergui, qui réfléchit déjà à comment intégrer les chats errants dans le paysage chantelouvais. « On est actuellement en discussion avec One voice, ils vont nous offrir un chapiti, une maison qui serait un petit peu un refuge, on est en train de regarder avec la mairie où on pourrait mettre cette maison », souligne-t-elle. L’élue aimerait également développer des projets transversaux incluant chats et population à tous les âges. « On pourrait faire des cabanes pour chats par des enfants, un chantier d’insertion, par exemple, détaille-t-elle. On pourrait aussi imaginer une résidence pour personnes âgées, qui adopterait quelques chatons, cela fait du bien pour les personnes âgées, atteintes d’Alzheimer. »

Un projet de refuge pour chats à Andrésy ?

L’idée de création d’un refuge pour chats avait été évoquée pendant la campagne par l’équipe du nouveau maire Lionel Wastl (EELV). Elle est toujours en projet selon l’adjointe en charge du bien-être animal Isabelle Guillot. « Ce ne serait pas du tout en ville pour éviter les nuisances, ne pas déranger. Ce serait certainement une terre qui appartient à la mairie, insiste-t-elle. Mais, pour l’instant, c’est vraiment un projet. »

Ce refuge permettrait ainsi d’accueillir les chats « qui seraient trappés, stérilisés » puis ensuite proposés à l’adoption, précise du but Isabelle Guillot. « Ce serait aussi pour ceux qui, par exemple, tombent malade et qui veulent faire une garde exceptionnelle pour dépanner les Andrésiens, poursuit-elle. Si jamais aussi ils partent en vacances pour éviter l’abandon. Il y aurait pas mal de services offerts. »