Pour sa troisième édition qui s’est terminée fin octobre, la caravane des aidants, gérée par l’association La compagnie des aidants, a fait étape les 7 et 8 octobre sur le parvis du centre hospitalier François Quesnay. Pour la fondatrice de l’association et présidente du collectif Je t’aide, Claudie Kulak, cette édition était d’autant plus importante que le public visé est sollicité depuis l’épidémie.
« Nous avons mené, avec le collectif Je t’aide, une enquête où 760 aidants ont répondu et qui montre que 55 % d’entre eux ont effectué des gestes techniques qu’ils n’avaient pas l’habitude de faire pendant le [premier] confinement. Les infirmières libérales étaient réquisitionnées par les hôpitaux et donc ne pouvaient plus venir à domicile, il n’y avait plus de kinés », affirme-t-elle en ajoutant que la situation était également complexe pour les parents d’enfants handicapés et qui, ne comprenant pas le concept du confinement, pouvaient « devenir violents ».
Alors que Claudie Kulak insiste sur la nécessité de réconforter les aidants, parfois « en détresse », une assistante sociale de la caravane, souhaitant rester anonyme, ajoute que l’initiative permet de les informer sur « leurs droits » ou de les orienter vers des structures locales pouvant les aider.
Ces aides, Maude, une magnanvilloise est venue les chercher. « Mes parents ont des problèmes de santé […]. Ils sont en Bretagne. Cela me fait 400 kilomètres », déclare-t-elle de sa venue. Après avoir pris une auxiliaire de vie, elle souhaite être conseillée pour les aider au mieux.
« Il y a plein d’autres choses qui existent, lui explique l’assistante sociale. Par exemple, il y a la mise en place d’un taxi à l’hôpital pour récupérer ses parents et faire des analyses, l’aménagement du domicile [et] l’évaluation du niveau de dépendance et d’autonomie de ses parents par le Clic (Centre local d’information et de coordination, ndlr) et la Maia (Méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soin dans le champ de l’autonomie, ndlr). »
« Je verrai les différents points pour voir s’ils sont possibles ou non, conclut Maude, en aparté, en précisant qu’elle compte se rapprocher d’une assistante sociale en Bretagne. Elle m’a dit d’appeler la Maia pour voir sur quels points on peut trouver des choses à faire mais, après, le temps de faire les démarches, ce n’est pas dit que cela soit possible. » Au total, la caravane des aidants a fait 17 étapes en France depuis juillet, soit sept de plus que l’an passé.