Temps mort pour le Centre national de l’arbitrage

Le site doit notamment servir à former les futurs volontaires des Jeux olympiques de 2024. Pourtant, les engagements financiers ne sont pas encore concrétisés et les études sont toujours en cours.

Des mots mêmes du maire pisciacais, Karl Olive (DVD), ce projet, porté par la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO) et la Ville devait être un « Clairefontaine » de l’arbitrage. Un centre national de l’arbitrage et du bénévolat devait ainsi ouvrir ses portes sur une parcelle du complexe sportif Marcel Cerdan en 2021, ainsi que le révélait La Gazette en mars 2019.

Lors du conseil communautaire du 19 novembre dernier, une délibération portant sur l’intérêt communautaire de l’équipement, qui « accueillera le siège de la Fédération internationale d’arbitrage », indiquait GPSEO dans son appel d’offres initial, a été retirée de l’ordre du jour. Le maire de Poissy et vice-président, en charge des équipements et projets sportifs et culturels, a notamment évoqué un manque d’engagement financier concret de la part de certains partenaires.

« Après échanges avec le Département puisque prêt à abonder, des échanges avec la Région qui est prête à abonder, il s’est avéré que dans le bilan d’exploitation, on était en déficit sur les trois prochaines années de 300 000 euros, que la Ville de Poissy s’engageait à prendre en compte », constate Karl Olive des études menées par la communauté urbaine, le projet étant toujours en phase d’études pour définir la répartition des financements.

Outre des logements pour les arbitres et des structures de restauration, des locaux dédiés aux formations, « un gymnase de dimension régionale ou nationale, un stade, une piste d’athlétisme » devraient également voir le jour.

Si Région et Département semblent avoir donné leur accord, d’autres partenaires ne l’ont pas encore concrétisé par écrit. « Tous les partenaires qui s’étaient montrés plutôt favorables et positifs au projet […], à ce jour n’ont pas concrétisé leur parole, déplore-t-il. Il ne s’agit pas de donner un blanc-seing à la communauté urbaine, ni à la ville de Poissy, donc je préfère [retirer cette délibération] et donc nous reviendrons vers vous le cas échéant le jour où on aura des documents écrits. » Parmi les partenaires se trouvent notamment le ministère des sports et le Comité national olympique et sportif ­français.

Pour l’heure, le projet est « en pause », détaille Karl Olive ce lundi 23 novembre. « Si c’est lancer quelque chose et que derrière, comme on est quand même à la montre, c’est 2024 pour les Jeux, et que ça ne se fasse pas, ce n’est pas la peine. Il nous faut des assurances », insiste-t-il. Toutefois, le lieu, qui avait aussi pour but de préparer les futurs volontaires des JO 2024, devrait ouvrir ses portes avant l’échéance. « Ce n’est pas remis en cause pour 2024, ça peut encore tenir les délais », espère Karl Olive.

Pour rappel, l’ambition affichée par GPSEO, comme la Ville, était très élevée concernant cet équipement. Outre des logements pour les arbitres et des structures de restauration, des locaux dédiés aux formations, « un gymnase de dimension régionale ou nationale, un stade, une piste d’athlétisme » devraient également voir le jour. Ce centre national de l’arbitrage et du bénévolat pourrait également intégrer un centre de recherche dédié à l’arbitrage, un incubateur de start-up dédiées au monde sportif, ainsi qu’un observatoire des incivilités.