Une initiative étudiante pour se remettre au sport rencontre un vif succès

Du 28 décembre au 2 janvier, deux étudiants ont organisé au stade Marcel Doret, à Mantes-la-Jolie, des entraînements sportifs pour trouver la motivation à se remettre au sport.

La nouvelle s’est répandue très rapidement durant la semaine du 21 décembre sur les réseaux sociaux. Du 28 décembre au 2 janvier, l’étudiant mantais en troisième année de licence Sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) à l’université Paris Nanterre et membre de l’équipe de France d’arts martiaux mixtes (MMA), Mounir Haddi, proposait à ceux qui le souhaitaient de venir s’entraîner gratuitement au stade synthétique Marcel Doret, situé dans le quartier du Val Fourré à Mantes-la-Jolie. Pour cela, il était épaulé de Mossab El Markioui, son collègue de promotion, lui aussi mantais, étudiant au sein de la même université et combattant professionnel de MMA. Tous deux se réjouissent du succès de l’événement qu’ils ont baptisé All day week.

« On a lancé un appel sur les réseaux sociaux pour voir s’il y avait des gens intéressés par l’idée. Il y a eu un grand engouement autour de l’événement. Dès le premier jour, on était déjà une trentaine. Le deuxième jour on a dépassé la barre des 40 et aujourd’hui on est 43 », se réjouit le 30 ­décembre Mounir Haddi qui espère encore enrichir ses rangs de nouvelles personnes avant la fin de ­l’événement notamment grâce au jour férié du 1er janvier et du week-end.

D’après les organisateurs, le succès de l’événement s’explique notamment par le contexte sanitaire. « Je pense que le confinement a joué un rôle, déclare Mounir Haddi. Le fait de se retrouver ici, de s’entraîner ensemble, c’est sûr que cela fait du bien à la tête parce que s’entraîner tout seul de son côté, essayer de trouver la motivation, c’est super compliqué. Il y a plusieurs personnes qui sont venues me voir et qui m’ont dit que c’était cela qu’elles aimaient parce qu’elles étaient en groupe et que c’était plus motivant. »

Des moments d’entraînements spécifiques étaient dédiés aux boxeurs.

« Avec les fêtes, je pense aussi que c’est cela qui a fait en sorte que les gens se motivent entre eux pour reprendre ensemble », complète Mossab El Markioui avant d’ajouter : « En plus les salles de sport sont fermées. Il y en a plein qui sont bloqués à cause de la fermeture des gymnases et qui ne peuvent plus faire de sport aussi en ce moment. »

Ce dernier cas est justement celui auquel est confronté Aminata, une adolescente mantaise de 15 ans faisant partie des sept filles présentes à l’entraînement ce jour-là. « Je fais du handball et les gymnases n’ont pas encore rouvert […]. Du coup c’était l’occasion de faire du sport », explique-t-elle du motif de sa venue en se réjouissant de la diversité des activités physiques proposées.

Outre des moments d’entraînements spécifiques dédiés aux boxeurs et aux footballeurs, les séances du All day week sont avant tout interdisciplinaires avec notamment des exercices de traction, des portés de poids ou encore des pompes. « On travaille les mouvements qu’on fait au quotidien, résume Aminata. Par exemple, on se baisse et on s’étire. »

Le 30 décembre, 43 personnes avaient répondues présentes au All day Week.

« Je me suis dit qu’il fallait faire en sorte que les jeunes des quartiers découvrent une autre manière de s’entraîner, une autre manière de voir l’entraînement », affirme Mounir Haddi en expliquant qu’il a souhaité adapter à un large public des entraînements spécifiques au MMA, que des amis lui avaient demandé de superviser. « On a donc un peu de tous les profils qui viennent s’entraîner, complète Mossab El Markioui. On a des personnes qui sont des sportifs, des combattants professionnels, et des filles qui s’initient au sport. »

Concernant le choix du terrain permettant la pratique des entraînements, les organisateurs se veulent pragmatiques. « Comme le temps n’était pas top la semaine dernière (la semaine du 21 décembre, Ndlr), on avait peur qu’il y ait de nouveau de la pluie et du vent. On est donc venu ici [car le terrain est couvert] mais s’il y avait eu une salle ou quelque chose comme cela qui aurait pu être mise à notre disposition, on l’aurait fait à ­l’intérieur », détaille Mounir Haddi, en précisant que le matériel d’entraînement provient de son club de MMA, le Chapa Quente, basé à Mantes-la-Jolie, et qui s’entraîne au gymnase Lécuyer situé avenue du général de Gaulle.