C’est dans les locaux de l’association le Rocher des Mureaux, que Marlène Schiappa (LREM), ministre déléguée chargée de la citoyenneté et Sarah El Haïry (Modem), secrétaire d’État chargée de la jeunesse et de l’engagement, ont débuté leur matinée aux Mureaux ce mardi 5 janvier.
Les deux membres du gouvernement ont souhaité entendre les jeunes engagés en service civique dans cette association, qui propose au cœur du quartier, des activités sociales, éducatives et culturelles. « Ce qui nous caractérise, c’est qu’on a quitté les métiers, on a coupé nos études pour venir habiter ici dans ce quartier [Molière] dans un engagement citoyen, laïc », rappelle Pierre Thomas, le responsable de l’antenne muriautine.
En provenance principalement de l’Ouest de la France, c’est ainsi que plusieurs jeunes ont quitté leurs études pour venir vivre un an « dans la réalité de la cité », comme le décrit cet étudiant en droit. Âgé de 22 ans et originaire de Bordeaux (Gironde), ce dernier confie les inquiétudes qu’il pouvait ressentir à l’idée de venir vivre aux Mureaux. « Pour moi ce n’était pas la même culture, j’avais peur de ne pas avoir les codes, relate l’étudiant qui apprécie désormais la proximité humaine du quartier. Il me semble que la meilleure façon de créer un lien social c’est de vivre avec les personnes. Ce qui me touche et ce qui est vraiment fort, c’est les moments qu’on a avec nos voisins […], les gens nous reconnaissent, nous saluent. »
« Parfois au détour d’une rencontre dans la rue, une simple conversation peut se transformer en une discussion d’une demi-heure », témoigne également une étudiante de droit, originaire de La Rochelle (Charente-Maritime). Pour elle aussi, l’objectif de cette aventure d’un an était « de casser les clichés » en vue de la carrière de justice qu’elle ambitionne d’embrasser.
Après les échanges, Marlène Schiappa a salué cette jeunesse « qui nous a permis de battre en brèche des clichés et des stéréotypes ». Sarah El Haïry reconnaît, elle, la volonté des jeunes personnes qui ont quitté leur vie « pour vivre de la fraternité. Et ce n’est pas un mot vain, ce n’est pas un mot galvaudé, vivre dans un endroit qu’on ne connaît pas, ça s’appelle de la mixité territoriale ».