La combustion de bois comme source de chaleur. Selon Charles Fautra, responsable des projets de travaux pour le groupe Coriance, spécialisé notamment dans le domaine des énergies renouvelables, il s’agit, depuis la fin de l’année dernière, du principal mode de production d’eau chaude et de chauffage du site de Bécheville du centre hospitalier intercommunal de Meulan-Les Mureaux (Chimm). Pour cela, l’établissement, qui abrite un pôle de réadaptation, de psychiatrie et de formation des soignants et des services d’aide à domicile au 1 rue Baptiste Marcet, s’est rattaché au réseau de chaleur urbain de la ville, dont la chaufferie, créée en 2014, fonctionne principalement sur la base du feu de bois.
« Le but c’est de verdir l’énergie qui est déployée actuellement au Chimm », expliquait ainsi Charles Fautra de l’objectif des travaux, dans une vidéo publiée sur le site internet du groupe Coriance, en insistant sur le fait que « la chaleur émise par la chaufferie des Mureaux fonctionne à hauteur de 72 % d’énergies renouvelables, via la biomasse ».
Pour permettre le raccordement des « neuf sous-stations » de l’hôpital, au réseau de chaleur urbain existant, une extension a été nécessaire. « On va étendre le réseau qui, actuellement, s’arrête au niveau de la piscine des Mureaux pour un total de 1 720 mètres linéaires », détaillait Charles Fautra, en précisant que les travaux ont eu lieu entre juillet 2020 et fin 2020.
« On n’est pas loin, nuance de cette distance l’adjoint muriautin en charge de l’éco-ville, des nouvelles mobilités et des transports en commun, Michel Carrière. L’intérêt c’est de connecter le plus de bâtiments qui peuvent se construire. » D’après Charles Fautra, cette extension permet d’alimenter « un total de 4 043 logements équivalents. »
Quant aux chaudières qui étaient déjà présentes à l’intérieur de l’hôpital de Bécheville, Michel Carrière insiste sur le fait qu’elles ne devraient pas être enlevées. « [L’hôpital gardera] les chaufferies individuelles qui pourront être mises en stand by s’il y a un problème », précise-t-il. « Nous sommes actuellement dans la phase de calage qui s’échelonne sur un mois, détaille du calendrier la direction du Chimm. La promesse de ce nouveau réseau de chaleur est extrêmement vertueuse et nous nous félicitons de ce choix fait par la municipalité. » D’après la Région, le coût est de l’ordre de 500 472 euros, subventionné en partie par le Conseil régional et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).