Loi Sécurité globale : les opposants rassemblés pour la dénoncer

Une cinquantaine de personnes était mobilisée le 16 janvier, devant la mairie, pour s’opposer à ce projet de loi. La crainte du fichage des données personnelles a aussi été abordée.

La neige ne les a pas démotivés. Le 16 janvier, devant la mairie, une cinquantaine d’opposants au projet de loi sur la Sécurité globale, ont répondu à l’appel lancé par La ligue des droits de l’homme du Mantois et Solidaires 78, pour exiger son abandon. Les articles 21 et 22, sur l’usage des caméras piétons et des drones par les forces de l’ordre, étaient en ligne de mire tout comme l’article 24 concernant l’interdiction de diffuser des images, à intentions malveillantes, de ­policiers en fonction.

« On va être dans une société complètement cadenassée où les flics auront toute impunité et nous on n’aura ni le droit de manifester ni de l’ouvrir », déclare Gilles du syndicat Solidaires. Cet avis est partagé par le président de la section de la Ligue des droits de l’Homme du Mantois, Alain Boudou, qui craint également le fichage des données personnelles.

« Ce sera la possibilité d’identifier et de ficher tout le monde, affirme-t-il de l’usage des drones par la police. Avec le décret sur le fichage, on pourra, à travers les réseaux sociaux, connaître vos données personnelles et [les] enregistrer. Bien sûr, ce qu’on va enregistrer ce ne sont plus vos activités mais […] vos opinions. » Le 30 janvier, un ­rassemblement national est prévu à Paris.