« Un diagnostic de terrain. » C’est ainsi que la ministre déléguée auprès de la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales en charge de la Ville, Nadia Hai (LREM), a décrit le motif de sa visite au collège des Grands Champs situé dans le quartier Beauregard et qui accueille, selon la principale de l’établissement, Sandrine Felquin, « 64 % des élèves issus des deux quartiers prioritaires » sur les 450 inscrits.
L’objectif pour la ministre est de savoir si la commune peut obtenir le label Cité éducative auquel elle candidate. Créée il y a un an, cette distinction permet de favoriser l’insertion professionnelle et de lutter contre le décrochage scolaire des jeunes, de trois à 25 ans.
« Nous faisons ce pari ensemble que l’éducation de nos enfants dans les quartiers doit être de qualité, affirme Nadia Hai du label Cité éducative. Elle doit être de qualité non pas parce que l’éducation nationale n’y donne pas un enseignement de qualité […] mais elle doit être de qualité parce qu’il y a un besoin de moyens supplémentaires pour permettre cette éducation de qualité dans un territoire qui cumule un certain nombre de difficultés. »
Au cours d’un exposé, Sandrine Felquin a fait part des divers projets menés par l’établissement et qu’elle veut renforcer par le biais du label. Outre les échanges internationaux et la volonté d’inclure davantage les parents dans la scolarisation des enfants, la principale a fait part de son envie de renforcer les liens entre l’éducation et le monde du sport. « Nous pouvons imaginer un focus sur une cité éducative à vocation sportive, suggère-t-elle en rappelant la venue prochaine du Paris Saint-Germain en ville. Nous avons un partenariat avec Sport et entreprise qui œuvre à informer les élèves sur les métiers du sport de la quatrième à la terminale. »
« Poissy a une particularité, c’est cette connexion avec le monde du sport [mais] nous ne voulons pas créer des cités thématiques », confie en aparté Nadia Hai, qui insiste néanmoins sur le fait qu’il s’agit d’une richesse de la ville dont il faut tenir compte. Sur la centaine de candidatures reçues cette année, une quarantaine seront sélectionnées pour obtenir le label dont l’enveloppe annuelle est fixée à « 17 millions d’euros » répartis entre les villes en fonction des projets portés. En plus des 80 communes ayant obtenu le label il y a un an, le nombre total d’enfants concerné sur ces deux années s’élèvera entre « 750 à 800 000 » enfants.