Ils inquiètent et attendrissent à la fois, la cavale de ces deux chiens dans la commune n’en finit plus d’occuper l’attention des riverains qui croisent leur chemin. Depuis plusieurs mois, deux chiens de type husky profitent pleinement de la vie au grand air, sillonnant la commune, et notamment la zone industrielle des Marceaux, au gré des gamelles laissées par les habitants et des tentatives de captures des services de la Ville. Cependant, lassé « de courir » après les deux vagabonds et interpellé fréquemment par des promeneurs et cyclistes effrayés, le maire envisage désormais une traque plus poussée.
« On ne se sait pas d’où viennent ces chiens à l’origine », indique Pierre-Yves Dumoulin (LR), le maire qui est également vétérinaire. Ces deux-là avaient tout d’abord pris leurs habitudes dans une société de la zone industrielle. Ils étaient nourris par le gardien avant que le directeur ne les chasse. « Depuis ils errent dans la zone industrielle, ils vont d’une société à l’autre mais ils sont inapprochables », rapporte Pierre-Yves Dumoulin.
Pour le maire, les deux vagabonds seraient inoffensifs. « Ils n’ont pas d’agressivité envers les gens, il n’y a aucune crainte à avoir », assure le vétérinaire. Pourtant, plusieurs riverains, circulant à vélo, ont rapporté avoir été pourchassés. « Lorsque j’étais au bureau, j’ai entendu aboyer dans la rue et puis je les ai vus attaquer un cycliste qui essayait de s’en débarrasser avec les pieds », témoigne le salarié d’une usine du secteur. Un comportement « pas si original » pour un chien, nuance le vétérinaire.
« J’ai des témoignages toute la journée, on est sur le sujet mais c’est beaucoup plus difficile que ça en a l’air, surtout si on veut faire les choses convenablement, c’est-à-dire les attraper, les identifier, les faire adopter », assure de son côté Pierre-Yves Dumoulin.
Depuis plusieurs semaines, les services municipaux usent de patience pour capturer les deux chiens errants. « Au début on a essayé de façon tout à fait classique, mais ce n’est pas possible, il faut courir après et ils se faufilent entre les clôtures ». Aujourd’hui, nourris par le Chenil intercommunal de protection animale du Mantois (Cipam), des tentatives pour endormir les deux chiens sont menées mais restent à ce jour sans succès. « On va réessayer, mais le problème c’est le dosage, explique le maire. On y va sur la pointe des pieds, parce que moi je ne voudrais pas qu’il leur arrive quelque chose. »