Les nouveaux centres de vaccination n’ouvriront pas tout de suite

Depuis plusieurs semaines, les maires de vallée de Seine font part de leur souhait d’ouvrir des centres de vaccination. Mais dépendants des doses de vaccins reçues, rien n’est encore acté.

Après Poissy, Mantes-la-Jolie et Les Mureaux, nombreux sont les maires de vallée de Seine à demander et se préparer à l’ouverture d’un centre de vaccination dans leurs communes respectives, ceux existants étant pris d’assaut. Mais dépendantes du nombre de doses de vaccins attribué au département, d’un minimum de « 5 000 par semaine », indiquait Marion Cinalli, directrice yvelinoise de la délégation départementale pour l’Agence départementale de santé (ARS), le 7 janvier dernier, ces ouvertures ne se feront pas avant plusieurs semaines, ­préviennent-ils.

« Notre candidature est allée à l’ARS, on nous a dit que pour l’instant on n’ouvrirait pas de centres supplémentaires en dehors de ceux qui sont déjà ouverts dans la mesure où, […] l’approvisionnement des vaccins pose problème donc ouvrir un centre de vaccination s’il n’y a pas de vaccins dedans c’est inutile », note ainsi le maire d’Epône, Guy Muller (LR) ce vendredi 29 janvier à l’occasion d’une opération de dépistage (voir encadré).

Pour autant, ce 26 janvier, la préfecture des Yvelines avait autorisé, par arrêté, à ouvrir des centres de vaccinations dans les maisons médicales de Hardicourt, Meulan-en-Yvelines et Triel-sur-Seine. Avec celui des Mureaux, ces trois centres forment le CPTS Val de Seine. Un regroupement par bassin de population qui est aussi l’argument de Guy Muller : « On est à mi-chemin entre Poissy et Mantes, avec un bassin de vie qui est assez important, Epône, Aubergenville, Gargenville et tout ça, ça fait 30 000 habitants qu’on pourrait accueillir pour faire de la vaccination. » Mais à Aubergenville, le maire, Gilles Lécole (LR), a lui aussi fait acte de candidature pour la maison des associations, « lieu remplissant tous les pré-requis imposés par les services de l’État ».

Leur homologue magnanvillois Michel Lebouc (DVG), les rejoint également sur cette question du bassin de vie. « On travaille pour avoir un centre de vaccination sur Magnanville, on a l’infrastructure, on est en train de travailler les moyens logistiques », fait-il savoir dans un live Facebook, le 18 janvier. S’il devait voir le jour, ce centre s’adresserait également aux « villages alentours ». Mais l’élu insiste sur un autre point pour justifier de la nécessité du centre. « Nous avons la population la plus âgée du territoire de la communauté urbaine, explique-t-il. On est pratiquement, sur la population de 75 ans, à 15 % de la population de Magnanville et quand on redescend à plus de 65 ans, on est à un quart. »

À Verneuil-sur-Seine et Vernouillet, un travail entre les deux communes est mené afin de pouvoir ouvrir un centre de vaccination « au gymnase de l’Amandier », précise la Ville de Verneuil-sur-Seine sur sa page Facebook. « Pour l’instant, il n’y a que 450 doses de vaccins disponibles [à l’échelle des Mureaux], ce qui est beaucoup trop peu », indique dans un live, le maire vernolien Fabien Aufrechter (LREM) ce mardi 26 janvier. Quelques jours avant, le 20 janvier, son homologue vernolitain Pascal Collado (SE), annonçait que des réunions « avaient lieu avec le pôle santé des Mureaux, pour travailler » sur ce déploiement. Mais qu’en attendant, « nous nous positionnons en soutien [du centre de vaccination] de la maison de santé de Triel ». Selon le site internet d’informations départementales Yvelines infos, au 26 janvier « 17 200 personnes » avaient reçu leurs ­premières doses de vaccin.

Depuis septembre, « 20 000 tests PCR » réalisés avec l’aide de la Région

Alors que la campagne de vaccination connaît quelques ralentissements au niveau national, les campagnes de dépistages se poursuivent dans les différentes communes. Ce vendredi 29 janvier, la commune d’Epône accueillait une opération, en partenariat avec la Région.

« Là on est dans le cadre du bus rural qui sillonne l’Île-de-France, on a quatre bus qui vont dans les zones vraiment plus éloignées des pôles urbains pour que ces zones soient accessibles à tous », explique Alexandra Dublanche (Libres!), vice-présidente régionale à la ruralité. Des tests effectués depuis septembre, elle en précise le nombre : « Dans les gares, on a fait plus de 55 000 tests antigéniques, […] là dans le cadre de ce bus, il s’est déplacé dans 230 communes depuis septembre et on a fait environ 20 000 tests PCR. »

Des opérations qui restent pertinentes, selon le maire épônois Guy Muller (LR) : « Ce matin en une demi-heure il y en a eu une trentaine [de personnes]. […] En septembre on avait 500 tests, il n’y en avait pas assez, les gens ont fait la queue et sont repartis sans être testés. »