Jardins familiaux : la mairie réfléchit à un « pôle d’agriculture urbaine »

En plus de la livraison de 20 parcelles supplémentaires prévue pour le printemps prochain, la création d’une « serre aquaponique » est également envisagée.

Lors du conseil municipal du 14 décembre dernier, une demande de subvention de 259 695 euros a été faite auprès de la Région Île-de-France, pour terminer l’aménagement des jardins familiaux rue Nungesser et Coli, à proximité du centre technique municipal. La livraison d’une vingtaine de parcelles supplémentaires est prévue pour le printemps prochain, pour un coût total de 708 258 euros. Dans la note de synthèse, la délibération évoque en sus la création d’un véritable « pôle d’agriculture urbaine ».

« Il s’agit ici d’honorer la forte demande des Mantais, lors de la campagne électorale de mars 2020, quant au rapport à la nature et à un besoin récurrent de faire palper l’agriculture, la biodiversité, le jardinage auprès des jeunes et adultes en leur donnant la possibilité de jardiner à proximité de chez eux », souligne ainsi Véronique Tshimanga, adjointe à la propreté et aux espaces verts.

La municipalité prévoyait depuis plusieurs années d’implanter, par tranches, ces jardins familiaux, initialement situés sur des terrains rue des Closeaux et vendus à Adoma le 22 juin dernier (voir notre édition du 26 août 2020). « On a deux tranches de jardins familiaux, la première a été achevée, on a déménagé un certain nombre de gens qui avaient déjà des jardins familiaux du côté des foyers de la rue de Buchelay, rappelle ainsi le maire Raphaël Cognet (LR). […] Et ensuite on a une deuxième phase qui commence, on va ouvrir de nouveaux jardins familiaux et on pense à des innovations. »

Car en plus de ces parcelles, la municipalité souhaite également créer « une serre aquaponique couplée d’un système de micro-méthanisation, une parcelle pédagogique et un verger », souligne la note de synthèse. Une inspiration de la zone d’aménagement concertée Mantes Innovaparc, où devraient être réalisés 9 000 m² de serres en toitures, de la permaculture et de l’aquaponie ? « Ce sont les tendances actuelles et on essaie de s’inscrire dedans », reconnaît en souriant Raphaël Cognet.

Pour autant, le projet ne sera pas exclusivement géré par des opérateurs privés. « L’idée c’est que les gens prennent en main ces parcelles mais après si on peut s’aider sur des opérateurs qui ont une expertise, on le fera, insiste l’édile. Il y aura sans doute besoin d’un accompagnement mais souvent on a affaire à des gens passionnés qui savent exactement ce qu’il faut faire. »