Les marchés d’exploitation des lignes de bus renouvelés

Dans le cadre de l’ouverture à la concurrence des lignes de bus de grande couronne, Île-de-France mobilités a renouvelé deux contrats à Keolis et RATP Dev.

Lors de son conseil d’administration le 11 février dernier, Île-de-France mobilités (IDFM), organisme de la région en charge des transports, a attribué « cinq nouveaux contrats pour un milliard d’euros », ce qui correspond à « 235 lignes et deux services de transports à la demande », précise l’organisme dans un communiqué de presse. Ces nouvelles attributions font suite à des marchés passés en 2019, « dans le cadre de la mise en concurrence et de la modernisation du réseau de bus de grande couronne », poursuit IDFM dans son ­communiqué.

En vallée de Seine, deux marchés sont concernés : le territoire de Poissy-Les Mureaux, attribué à Keolis (et auparavant exploité par Transdev, Ndlr), et le territoire du Mantois qui est resté dans les mains de RATP Dev. Ces deux nouveaux opérateurs seront à la manœuvre à partir du 1er août prochain, pour une durée de huit ans. Ils verront notamment la création de nouveaux dépôts à Carrières-sous-Poissy et Epône.

Pour RATP Dev, qui exploitait déjà sur le territoire du Mantois les réseaux de bus Tam et Combus, c’est l’occasion d’étendre « ses activités en reprenant l’exploitation de lignes jusqu’alors opérées par neuf entreprises différentes », pour un territoire d’environ 195 000 habitants (RATP Dev gère également le réseau de la communauté de communes des Portes de l’Île-de-France, Ndlr) fait savoir l’entreprise dans un communiqué de presse.

Pour cela, « une flotte de près de 230 véhicules sera déployée pour accueillir neuf millions de voyageurs dès la première année », assure RATP Dev. Pour cela, le dépôt de bus mantais, impasse Sainte-Claire Déville, vendu à IDFM par la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise pour 2,56 millions d’euros, sera réaménagé « pour permettre la transition énergétique du matériel roulant », indique l’entreprise. Au total, 64 lignes seront exploitées.

Lors du conseil communautaire du 24 septembre dernier, le vice-président aux transports, Pierre-Yves Dumoulin (LR), expliquait de la démarche : « Ile-de-France mobilités commence à équiper ses bus en gaz […], va racheter du foncier, flécher et identifier des dépôts [compatibles]. » Dans cette logique, RATP Dev sera également maître d’ouvrage pour la construction d’un nouveau dépôt pour les bus roulant au gaz naturel (GNV) à Epône.

Du côté de l’Est de la communauté urbaine, Keolis sera aussi à la manœuvre pour la construction d’un nouveau dépôt dans la zone d’aménagement de l’Ecopôle à Carrières-sous-Poissy, un projet qui entre dans le cadre de la requalification de la RD 190. « Un autre dépôt sera aménagé pour recevoir également des bus fonctionnant au GNV à Verneuil-sur-Seine », précise le communiqué de presse de Keolis. L’exploitant gérera 80 lignes, dont la moitié de transports scolaires, sur 24 communes allant des Mureaux à Andrésy.

Dans leurs différents communiqués, les opérateurs affirment « travailler à la reprise des réseaux ». L’enjeu pour RATP Dev est « d’accompagner la mise en service du prolongement du RER E en anticipant les impacts sur le développement économique du territoire et la croissance de la demande de mobilité », souligne le communiqué. « Permettant à Keolis de devenir le premier opérateur de transport public des Yvelines, ces gains marquent un nouveau bond en avant dans le développement de Keolis en Île-de-France », affirme Keolis dans son communiqué de presse.