Lidl : le supermarché fait peau neuve pour répondre aux risques d’inondations

Après « huit à dix mois » de travaux, le nouveau supermarché Lidl a ouvert le 24 février, en lieu et place de l’ancien qui a été démoli. La foule était au rendez-vous pour l’ouverture.

« C’est une grande différence ! » Selon une ancienne salariée venue faire ses courses le 24 février, lors de l’ouverture du nouveau supermarché Lidl, le nouveau local n’a rien à envier à son prédécesseur. Ce dernier d’une superficie d’environ 750 m², situé avenue des Aulnes, avait ouvert en 2007 et a été démoli pour laisser place au nouveau supermarché de l’enseigne de 1 450 m². Contrairement à l’ancien, la surface de vente est accessible en travélator pour pallier les risques d’inondations.

« Aujourd’hui on est sur un terrain qui est contraint de par sa taille et de par son positionnement. On est sur une zone PPRI, plan prévention risque inondation, et donc il a fallu trouver une solution technique à ces risques d’inondation. On est donc passé sur un supermarché en étage », explique le responsable immobilier de Lidl France, Sébastien Le Mat, du choix architectural qui a nécessité « huit à dix mois » de travaux. Selon lui, si « une petite trentaine » de magasins Lidl sont équipés d’un travélator, il s’agit néanmoins d’une première dans les Yvelines pour l’enseigne.

« Chez Lidl on appelle cela un projet métropolitain, c’est-à-dire avec des parkings en rez-de-chaussée et une surface de vente à l’étage », complète sa collègue Ornella Tellaroli, en charge du développement immobilier de Lidl sur le secteur des Yvelines et du val d’Oise. Concernant les places de parking, l’architecture a permis de les augmenter pour atteindre 90 places au lieu des 65 préexistantes. « On a des places de parking qui sont à la fois sous la surface de vente et sur le parking à l’extérieur », détaille Sébastien Le Mat, en précisant que cela permet « d’éviter l’étalement urbain ».

À l’ouverture, la foule était au rendez-vous. En raison des contraintes sanitaires, le nombre de personnes autorisées dans la surface de vente est de 145.

Pourtant, le projet n’est pas celui qui avait été initialement pensé. « Historiquement, on achetait les deux maisons voisines et on faisait un parking à plat et un magasin totalement standard, totalement à plat avec 140 places de parking », poursuit Sébastien Le Mat, en précisant que cela a été abandonné suite au recours formulé par les enseignes commerciales alentours, et perdu par l’enseigne après examen par l’instance de recours des commissions départementales d’aménagement commercial (CDAC). Un recours « sur la validité du permis » existe toujours mais Sébastien Le Mat se dit « confiant » à ce sujet.

« Ce qui était aberrant [sur ces recours] c’est que, là, ce n’était pas une nouvelle surface qui s’installait. C’était une enseigne qui était déjà là et qui modifiait son magasin donc on n’était pas sur une nouvelle installation », lance l’édile, Cécile Zammit-Popescu (LR). Elle insiste aussi sur le fait que le dispositif Action Coeur de ville n’est pas un frein : « Le fait qu’on ait un périmètre Coeur de ville n’a pas handicapé ce projet-là parce qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de grandes surfaces en périphérie de communes qui ont très peur […] et qui se disent « on ne va plus pouvoir rien faire ». Non, la preuve, c’est que le dossier est passé alors qu’on était déjà en Action Coeur de ville ».

À l’ouverture, la foule était en tout cas au rendez-vous. Alors que les contraintes sanitaires limitent à 145 le nombre de personnes autorisées dans la surface de vente, le directeur régional, Alexandre Bouline, affirme que la sécurité des salariés et des clients est respectée. « Il y a un système d’alarme au-dessus de la porte d’entrée qui va fermer automatiquement le sas lorsqu’on aura atteint la jauge [du nombre de clients] », précise-t-il en guise d’exemple. Le coût total du supermarché s’élève à « six millions d’euros ».