Covid-19 : la préfecture oblige le port du masque en extérieur

Un arrêté préfectoral du 3 mars interdit aussi la consommation d’alcool sur la voie publique jusqu’au 31 mars. Le département échappe néanmoins, pour l’instant, au confinement.

Sortir dans la rue sans son masque est désormais interdit. Un arrêté préfectoral du 2 mars le rend obligatoire jusqu’au 31 mars inclus pour les plus de 11 ans « sur la voie publique et dans les lieux ouverts au public » du territoire yvelinois. Des exceptions sont néanmoins faites pour les personnes handicapées à condition d’être « munies d’un certificat médical justifiant cette dérogation » ainsi que pour « les personnes circulant seules ou par groupe de moins de six personnes dans les forêts et zones boisées du ­département ».

Ces cas de figure justifiant l’absence du port du masque concernent également les sportifs et les cyclistes. Les personnes circulant en scooter ou à moto peuvent, elles aussi, se passer de l’obligation du port du masque à condition de porter « un casque avec la visière baissée ». Quant aux conducteurs de voitures, qu’elles soient à usage professionnel ou non, le port du masque n’est, là non plus, pas obligatoire dès lors que les personnes sont à l’intérieur de ­l’habitacle.

Le préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brot, a également pris un arrêté préfectoral, le 3 mars, visant à interdire la consommation d’alcool sur la voie publique, jusqu’au 31 mars inclus. Alors que de nouvelles restrictions sanitaires s’ajoutent au quotidien des yvelinois, la région Île-de-France n’est cependant, pour l’instant, pas concernée par un confinement. Elle fait pourtant partie des 23 départements sous surveillance renforcée face à ­l’évolution de ­l’épidémie de ­Covid-19.

« Un confinement, même limité au week-end, est une mesure lourde […]. Il ne peut donc s’agir d’une mesure prise dans le doute, de manière préventive ou par anticipation », justifie le 4 mars, lors d’une conférence de presse, le premier ministre, Jean Castex (LREM), sur le non ­confinement de la ­région ­Île-de-France.

Il précise également que, même si la circulation du virus s’est accentuée ces quinze derniers jours en raison de la « progression du variant anglais qui représente maintenant plus de 60 % des contaminations dans notre pays », la vitesse de propagation est « moindre [par rapport à] ce que nous pouvions craindre ». Selon Santé publique France, du 1er au 4 mars, « 1 403 » personnes sont décédées du Covid-19 dans les Yvelines. En cas de rebond épidémique, Jean Castex se dit toutefois prêt à « envisager des mesures plus dures encore [que celles mises en place actuellement sur le département] ».