Des tensions conduisent à la démission de deux conseillères municipales

La semaine dernière, deux conseillères municipales de l’opposition ont donné leur démission. L’une d’elle, Ana Monnier, évoque une absence de considération des élus de la majorité.

Le conseil municipal de Vaux-sur-Seine est-il devenu un champ de bataille ? À en croire les conseillers municipaux de l’opposition, des tensions existent entre les élus de la majorité et le groupe d’opposition mené par Marc Férot (SE). La semaine dernière deux conseillères municipales d’opposition, Aurore Lancea et Ana Monnier, ont donné leur démission. Dans la lettre de démission, écrite le 15 mars par cette dernière et que s’est procuré La Gazette, Ana Monnier regrette notamment « les clivages majorité-minorité » ainsi que le « règlement intérieur qui réduit les communications des élus mais qui n’est pas appliqué par sa propre majorité ».

Sur ce dernier point, Ana Monnier déplore le fait de ne pas pouvoir soumettre ses idées de projets et ne pas pouvoir faire valoir son expérience en tant que maire adjointe en charge de la culture, et du multimédia à Vaux-sur-Seine de 2008 à 2014 et son rôle en tant que conseillère municipale déléguée au multimédia depuis mars 2014. « C’est pour cela que je donne ma démission, déclare-t-elle le 19 mars. À partir du moment où je ne peux pas travailler en harmonie, que je ne peux pas travailler avec eux et qu’à chaque fois on me dit « non, c’est notre programme, ce n’est pas le vôtre », il faut arrêter. »

« Ce sera toujours mon bras droit. Dans la recherche de beaucoup d’informations, elle était toujours présente. C’était un bon soutien pour moi. Ana on l’a prise à partie sans arrêt avec des réflexions d’école maternelle, avec des « tu n’avais qu’à choisir la bonne liste » », regrette quant à lui Marc Férot de sa démission. Quant à celle d’Aurore Lancea, le conseiller municipal d’opposition affirme que sa démission est davantage liée à des « raisons professionnelles ».

Assurant ne pas s’être attendu à ces démissions, le maire, Jean-Claude Bréard (SE), insiste néanmoins sur le fait que les décisions sont prises à la majorité. « Quand on est dans l’opposition, c’est difficile d’être majoritaire », déclare-t-il en précisant toutefois qu’il ne « ferme pas la porte » à certaines idées de l’opposition. Quant aux éventuelles tensions, le maire rappelle que l’opposition a fait appel au tribunal administratif pour annuler le résultat de l’élection. « C’est vrai que cela laisse quelques traces sur la première année, précise le maire. Après, l’expérience montre qu’avec le temps, les choses peuvent s’arranger. »