La mission locale du Mantois s’exporte pour toucher davantage de jeunes

Les 16 et 17 mars, Mantes-la-Ville et Epône ont présenté leurs mesures pour la jeunesse. La possibilité pour la mission locale du Mantois de venir à la rencontre des jeunes sans emploi en est une.

Réaliser des missions hors les murs. Cet objectif est celui que s’est fixé la mission locale du Mantois, dont le siège est situé allée des médecins à Mantes-la-Jolie. Son l’objectif est d’aider les jeunes de 16 à 25 ans ne relevant plus de l’éducation nationale et qui sont en recherche d’emploi, d’une formation ou des demandes diverses sur le logement, ou la santé par exemple. Outre Bonnières-sur-Seine et Freneuse, la mission locale du Mantois assure donc pour cela des permanences à Rosny-sur-Seine, Limay, Gargenville, Magnanville, Mantes-la-Ville et Epône. Dans ces deux dernières, les aides présentées par la mission locale du Mantois ont été ­présentées les 16 et 17 mars.

« Le dispositif phare est que malgré le contexte de confinement, on a pris l’initiative de sortir des murs et d’aller rencontrer la population locale, déclare le 17 mars Azmy Ahriz, le directeur de la mission locale du Mantois, des mesures prises pour accompagner les jeunes, lors d’une conférence de presse à ce sujet organisée par la Ville d’Epône. C’est notamment pour les jeunes qui échappent aux radars, qui sont inconnus des missions locales et qui sont peut-être inconnus au niveau de Pôle Emploi. »

Pour cela, la mission locale a notamment acheté il y a environ deux mois, un véhicule dont le coût n’a pas été communiqué. D’après le maire d’Epône, Guy Muller (LR), cette initiative est d’autant plus encouragée qu’en 2020, « 88 jeunes [de sa commune] ont été suivis, de près ou de loin, par la mission locale du Mantois ». À Mantes-la-Ville, chaque année, la mission locale du Mantois indique que sur les 5 000 jeunes accompagnés, à l’année « 131 jeunes viennent de ­Mantes-la-ville ».

À Mantes-la-Ville, chaque année, le directeur de la mission locale du Mantois, Azmy Ahriz, indique que sur les 5 000 jeunes accompagnés, « 131 [sont des] jeunes mantevillois ».

En plus de la volonté de créer un lien privilégié avec les jeunes concernés, l’objectif des rencontres sur le terrain est également de leur donner confiance en la mission locale du Mantois. « Il ne suffit pas de sortir des murs de la mission locale et d’aller sur l’espace public, mais plutôt d’aller à la rencontre de son public pour lui apporter des réponses concrètes, insiste Azmy Ahriz. On sortira certainement et à chaque fois avec des partenaires de la mission locale pour que, chaque fois, chaque sortie, soit différente de la suivante. On viendra avec une grande école du numérique, on viendra avec une agence d’intérim, on viendra avec l’Afpa [et] l’éducation nationale pour diversifier notre offre de service. »

Pour Penda, une Mantevilloise de 23 ans et à la recherche d’une formation, ce dispositif est bienvenu : « La mission locale est là pour nous aider. Si on n’a rien et qu’on ne fait rien de nos journées, je pense qu’ils sont là pour nous trouver quelque chose, un emploi ou une formation. »

Les aides de la Région ont, quant à elles, été évoquées le 24 mars lors de la présence de la présidente de Région, Valérie Pécresse (Libres !), à une table ronde organisée par la mission locale du Mantois. L’aide financière de « 4 000 euros sur six mois » apportée par la Région aux jeunes se tournant vers les métiers jugés « d’avenir » comme, par exemple, ceux liés au numérique ou au médico-social, a été présentée. Il en est de même pour l’aide de « 1 300 euros pour passer le permis de conduire » et ainsi avoir plus de chances d’être embauché. « Il y a plein de métiers où, si vous n’avez pas le permis, on ne vous prendra pas », lance-t-elle.