Transdev : des bus au biométhane, les dépôts s’adaptent

En 2025, Île-de-France mobilités espère que la totalité des bus sera considérée comme « propre ». L’utilisation du biométhane en guise de carburant, est privilégiée.

« Une nouvelle étape dans la transition énergétique. » C’est ainsi que l’édile conflanais, Laurent Brosse (DVD), a résumé la transformation du dépôt de bus Transdev pour y accueillir des bus circulant au biométhane. L’inauguration de cette transformation du site, implanté au niveau de la zone d’activités des Boutries, a eu lieu le 13 mars. L’objectif de cette transformation, amenée à se développer progressivement sur d’autres dépôts en vallée de Seine, est de répondre à une meilleure qualité de l’air demandée par la Région et Île-de-France mobilités (IDFM).

« On n’a pas choisi Conflans par hasard, déclare la présidente de Région et d’IDFM, Valérie Pécresse (Libres !). On voulait vraiment montrer que toute la vallée de la Seine était concernée par la transition énergétique et que cette transition énergétique, évidemment, ce n’est pas que Paris et l’hypercentre mais que cela concerne aussi la grande couronne. »

« À Conflans, nous sommes dans une première salve de dépôts qui a été convertie et qui vont être livrés d’ici le printemps 2021. Nous avons, [en Île-de-France], 13 dépôts au biométhane pour deux dépôts électriques pour 55 millions d’euros », assure le PDG de Transdev, Thierry Mallet, en rappelant que le coût de la transformation représente « 50 000 euros par place de bus ». Alors que le dépôt conflanais a désormais une dizaine de bus circulant au biométhane, Thierry Mallet souhaite, à terme, convertir tout le dépôt « au rythme de dix nouveaux véhicules par an sur quatre ans ».

Les bus se rechargent la nuit en quatre à cinq heures. Des dispositifs de recharge rapide en cinq à dix minutes sont également présents sur le dépôt conflanais, mais sont utilisés à titre exceptionnel.

Outre le dépôt de bus de Conflans-Sainte-Honorine, le dépôt de bus d’Ecquevilly est également concerné. Dans ce dépôt « 112 [bus au biométhane] » sont prévus. D’après Transdev, cela représente « quasiment la totalité » des bus basés à Ecquevilly. « On équipe tout ce qu’on peut », ajoute la société. C’est pourquoi d’ici la fin de l’année, les transformations du dépôt de Rosny-sur-Seine sont aussi attendues pour un total de « 32 [bus au biométhane] ».

La conversion du nouveau dépôt de Carrières-sous-Poissy sera en ­revanche menée par Kéolis, l’opérateur ayant remporté récemment le marché couvrant le secteur (voir notre édition du 24 février). Quant à celui de Verneuil-sur-Seine, Transdev indique dans un courriel du 18 mars que « le projet de conversion du site au GNV (Gaz naturel véhicule, Ndlr) est bien prévu par Île-de-France mobilités et sera réalisé dans les prochaines années. »

En ce qui concerne leur mode de fonctionnement, les bus se rechargent la nuit en quatre à cinq heures. Des dispositifs de recharge rapide, en cinq à dix minutes, sont également présents sur le dépôt conflanais, mais sont utilisés à titre exceptionnel.

Améliorer le confort des bus, un enjeu d’Île-de-France mobilités

Favoriser le développement des bus « propres » n’est pas l’unique enjeu d’Île-de-France mobilités (IDFM). D’après le PDG de la société Transdev, Thierry Mallet, l’épidémie de Covid-19 a fait perdre à sa société « quatre passagers sur dix ». Selon lui, il est donc essentiel de redonner confiance aux usagers, en adoptant un protocole sanitaire strict, mais également en améliorant le confort des bus. C’est pourquoi la société développe des bus disposant notamment de prises pour recharger son téléphone ainsi qu’une connexion Wifi. « Il faut que les trajets en bus soient un temps choisi et non contraint », lance quant à elle la présidente d’IDFM, Valérie Pécresse.