La reconstruction du gymnase Aimé Bergeal estimée à huit millions d’euros

L’opposition a choisi de s’abstenir concernant une subvention versée par le Département pour la reconstruction de l’équipement.

Deux semaines après la destruction du gymnase Aimé Bergeal par un incendie, dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 mars, la municipalité a présenté, lors du conseil du 30 mars, une estimation du coût de la reconstruction de l’équipement, soit huit millions d’euros HT. Dans la foulée, un avenant au contrat Yvelines + (voir notre précédente édition) a été voté pour permettre au Département de prendre en charge au maximum 5,6 millions d’euros de ce chantier, en fonction des ­différents financements.

Mais alors que le conseiller municipal d’opposition Cyril Nauth (RN) s’est lui inquiété de l’augmentation de dégradations, son groupe s’abstenant sur l’octroi de la subvention, Annette Peulvast (DVG), fille d’Aimé Bergeal, s’est indignée de cette situation et a déploré un manque d’empathie de la part de l’ancien maire.

Les travaux de sécurisation et les investigations ont démarré ce mercredi 24 mars autour de l’équipement ravagé par les flammes. « On n’a pas de retour de l’investigation, les pistes criminelles et accidentelles restent ouvertes », assure le maire SE Sami Damergy de l’origine du sinistre. « On attendra bien sûr les résultats de l’enquête, mais j’ai peine à croire qu’un incendie qui se déclare à 3 h du mat’ un dimanche matin soit accidentel », raille pour sa part Cyril Nauth.

Quelques instants plus tôt, l’édile avait évoqué le comportement de son prédécesseur lors d’une commission finances s’étant tenue quelques jours après l’incendie : « Il n’y a pas [eu] une question ne serait-ce que où en est l’enquête, que s’est-il passé ? […] Aucune question sur l’histoire de la ville que vous avez géré entre ­guillemets, aucun appel pour les ­administrés, je trouve ça désolant. »

Rappelant que le lieu « était une plaque tournante de la vie » de la commune, Annette Peulvast a estimé que cette abstention était « une faute politique » à l’heure « où le Département, la Région Île-de-France, peut-être le ministère, probablement l’Europe » participeront à la reconstruction d’un gymnase neuf. Pas de quoi faire changer d’avis Cyril Nauth : « À vous entendre […] on a l’impression que cet incendie est une aubaine et ça me scandalise. » De quoi entraîner la fureur d’Annette Peulvast qui quittera quelques instants la salle : « Comment osez-vous dire ça ? Vous croyez que ça fait quoi de voir son nom partir en fumée ? Vous n’avez aucune empathie, vous n’avez aucun coeur ! »