Ils étaient environ 70, élus, syndicalistes, mais aussi des citoyens, à se rassembler devant le centre des finances publiques, dans le centre-ville ce samedi 10 avril, pour exprimer leur crainte face à la réforme menée par la direction générale des finances publiques, qui engendre des modifications des conditions d’accueil dès cette année, ainsi que l’expliquait La Gazette en novembre dernier. À terme, les élus craignent sa fermeture à l’horizon 2023, ce qu’avait démenti le directeur de la DDFIP des Yvelines, Denis Dahan.
« D’après ce que les représentants du personnel nous ont indiqué il y aurait un premier délestage de la comptabilité impôts à Mantes-la-Jolie au mois de septembre et une deuxième étape de fermeture en 2023, n’en démord pas le maire PCF, Eric Roulot. […] Limay ce n’est pas un petit village, c’est un chef-lieu de canton[…]. On en a marre que systématiquement ces services publics soient menacés et qu’on soient obligés de se mobiliser pour les maintenir en activités. »
Dès le mois de septembre, des permanences seront organisées, soit auprès des sept agents travaillant sur le site limayen, soit auprès des employés mantais, habilités à répondre aux questions concernant les calculs de paiement de l’impôt, contrairement à ceux de la trésorerie. « C’est cela la grande différence [par rapport à la situation actuelle], justifiait en novembre Denis Dahan. C’est pourquoi je dis que le service est non seulement maintenu mais aussi qu’il est amélioré. »
Une réorganisation en trompe-l’oeil pour Isabelle Wenger-Artz, responsable de Solidaires-Finances publiques 78 et ancienne conseillère d’opposition à Triel-sur-Seine, où la trésorerie a fermé en 2019 : « L’administration a fermé la trésorerie de Triel et l’administration a proposé une convention au maire pour quelques petites permanences, dans un lieu assez difficile d’accès, conclusion personne ne vient, que dit l’administration ? Vous voyez, ça ne sert à rien. […] Il y a une volonté complète de démantèlement et au 1er janvier 2023 ils auront fermé toutes les trésoreries, toutes celles qui ne sont pas dans un centre d’impôts. »
La situation pèserait également sur le moral des salariés limayens, dont le nombre est passé de 12 à sept en quelques années. « Les agents veulent partir parce qu’il n’y a plus de monde, avant c’était 12 personnes, quand vous êtes six, vous n’en pouvez plus, détaille la syndicaliste. […] Ça rend tout compliqué. […] Ils font ça pour que les agents, quand il n’y a plus personne pour faire les tâches, […], qu’il n’y a rien, eh ba ils préfèrent être dans un grand centre. »