Une cour de récréation transformée en une piste de karting avec des panneaux du code de la route. La scène, qui s’est déroulée le 20 mai à l’école de la Justice, est inhabituelle. Ce jour-là et le lendemain, les élèves des cinq classes de CM1 et CM2 sont montés à bord de véhicules de karting pour réaliser un parcours simulant un trajet en ville. En les familiarisant à la conduite et au code de la route, la Ville et la police municipale espèrent les sensibiliser à la sécurité routière. Comme le souligne le directeur de l’école, Cyrille Bonzom, les enfants, évalués durant leur tour de conduite, étaient en tout cas « ravis » de l’initiative.
« C’était trop bien », se réjouissent en chœur Shirine, une élève de 11 ans scolarisée en CM2, et Inaya, une enfant de 10 ans en classe de CM1, à l’issue de leur passage. Déclarant que l’activité leur a permis d’apprendre à reconnaître les panneaux, elles affirment que, dorénavant, elles demanderont à leurs parents d’être encore plus prudents sur la route.
Cette déclaration, l’adjoint aux affaires scolaires et à la sécurité, Michel Dolinski, s’en félicite : « Si ce sont les enfants qui peuvent dire « papa, maman, mets ta ceinture […] », eh bien voilà, on aura gagné quelque chose. » Sur ce point, l’élu est rejoint par le policier municipal chargé de la prévention en ville. « Quand ça vient d’un enfant [et] qu’on est adulte, on se dit « mince, c’est le petit qui le rappelle ». Cela rentre peut-être un peu plus, c’est le but », précise-t-il de son intervention sur la sécurité routière dans l’école.
En plus de la sensibilisation des enfants au respect du code de la route, le policier souhaite également véhiculer une image positive de la police municipale. « On essaye de [leur] faire voir la police différemment […], confie-t-il. On entend souvent des parents dire « si tu n’es pas sage, la police va t’emmener ». Non, il faut que ce soit l’inverse [qui soit dit] : si tu as un problème, vas voir la police. On est là pour les aider, pas pour les arrêter. »
L’activité de karting s’est également déroulée le 18 mai à l’école des Baronnes. « Vu l’écho favorable qu’on a eu aux Baronnes et là (à l’école de la Justice, Ndlr), de la part des parents, des enfants et des enseignants, on le renouvellera l’année prochaine », déclare Michel Dolinski. Selon le maire, Pierre-Yves Dumoulin (LR), le coût de l’intervention s’élève au total à « un peu moins de 7 000 euros ».