En attendant une nouvelle école, les enfants pourront aller à Vernouillet

Confrontée à un manque de place de ses écoles, la Ville propose aux enfants des quartiers des Feugères et du Tremblay d’être scolarisés au groupe scolaire vernolitain de Marsinval.

Dès la rentrée prochaine, les habitants des quartiers des Feugères et du Tremblay, situés le long de la route de Vernouillet, auront le choix de la commune pour scolariser leurs enfants. La Ville a en effet passé une convention avec la Ville de Vernouillet, visant à permettre d’inscrire ces élèves à l’école ­vernolitaine de Marsinval.

Pour la municipalité, cette disposition viendra « faciliter le quotidien » de certains parents et permettra de ne pas surcharger les classes communales, déjà bien remplies. Si l’ensemble des élus identifient le besoin de renouveler l’offre scolaire de la commune, l’opposition juge que la majorité n’a pas ­suffisamment avancé sur ce ­dossier.

L’objet de cette convention, présentée lors du dernier conseil municipal jeudi 27 mai, concerne ainsi les jeunes Orgevalais scolarisés en classes maternelle et élémentaire et qui résident dans les deux quartiers excentrés du centre-ville. Selon nos informations, pour le moment environ cinq élèves sont attendus dans le groupe scolaire voisin. La convention prévoit, par ailleurs, que ces familles ne seront pas facturées du « tarif extérieur » pour la cantine et le périscolaire.

« Marsinval c’est un quartier en plus où on n’a pas de bouchon le matin donc je pense qu’elle [l’école] est à cinq minutes du Tremblay et des Feugères », analyse Julie Léonard, l’adjointe aux affaires scolaires, des bénéfices que pourraient tirer les familles. Sur ce point, l’élue insiste : « C’est un choix que nous offrons aux familles, en aucun cas nous imposons une scolarité aux habitants ».

Selon nos informations, pour le moment environ cinq élèves sont attendus à la rentrée prochaine dans le groupe scolaire de Marsinval.

Selon Olivier Leterrier le président de l’association des parents d’élèves d’Orgeval, cette proposition a été bien accueillie. « Je pense par contre que c’est quelque chose qui va plus s’adresser aux nouveaux arrivants dont les enfants n’auront pas d’attaches dans les écoles du centre-ville », nuance-t-il.

La présentation de cette délibération a rapidement dérivé sur la question de l’accueil scolaire dans la commune. « Ce n’est évidemment pas un choix dans la durée », souligne l’adjointe aux affaires scolaires, jugeant que la réponse apportée est aussi « plus rapide » qu’un projet d’agrandissement ou de construction pour lesquels la Ville mène des réflexions.

« Ce qui m’interroge beaucoup c’est finalement l’inertie et d’ailleurs que les seules propositions qu’on a aujourd’hui c’est de se tourner vers les familles et de leur dire « écoutez on va trouver des solutions dégradées », c’est-à-dire des solutions qui se font hors la ville », note la conseillère d’opposition, Armande Le Pellec Muller. Cette dernière déplore, alors même que l’équipe précédente, dont elle faisait partie, avait déjà commandé en 2015, une étude mettant en lumière des besoins en terme de capacité d’accueil, la nouvelle équipe a de nouveau lancé une étude similaire.

Selon la Ville, celle-ci a été commandée suite aux préconisations du rectorat de Versailles qui « dans des communes avoisinantes […] s’[est] rendu compte qu’[elles] avaient construit des écoles qui n’étaient pas occupées à hauteur de ce qu’[elles] avaient prévu, il y a trois ou quatre ans », répond Julie Léonard. Le maire, Hervé Charnellet (SE), confie, lui, que des pistes sont déjà à l’étude pour intégrer une nouvelle école dans la zone des Quarante sous où un programme immobilier pourrait voir le jour dans les quinze prochaines années.