La maison médicale partiellement ouverte

Inaugurée le samedi 12 juin, rue de Lorraine, deux infirmières et une sage-femme y sont déjà installées. Les médecins et autres praticiens sont attendus au mois de septembre.

Bien qu’aucune enseigne ne soit encore fixée sur sa devanture, la maison de santé pluridisciplinaire a ouvert ses portes samedi 12 juin, après près de trois ans de travaux. Située à l’angle des rues de Lorraine et Porte-aux-Saints, elle occupe le rez-de-chaussée d’un immeuble et accueille neuf professionnels de santé qui s’y installeront ­progressivement jusqu’au mois de septembre.

Intégreront ainsi les locaux de 400 m2, deux médecins généralistes, un podologue, une diététicienne, un gastro-entérologue, un stomatologue, un ophtalmologue avec deux orthoptistes ainsi qu’une sage-femme et deux infirmières. Ces trois dernières sont d’ailleurs les seules à déjà recevoir des ­patients.

« Les autres professionnels vont s’installer au compte-goutte puisque certains doivent attendre la fin de leur bail », explique Bernadette Ruiz, la présidente de la maison de santé mantaise tout en précisant qu’une place est toujours disponible pour accueillir un troisième médecin généraliste.

Pour Titina Mendy, l’une des deux infirmières qui étaient jusque-là installées rue de la Somme, les atouts d’un tel centre sont la coordination et la possibilité de rediriger les patients dans un même endroit. « On a par exemple un logiciel de santé qu’on partage pour nous permettre de bien suivre les patients, les uns et les autres : chacun peut y avoir accès et avoir les informations des autres intervenants », évoque notamment Bernadette Ruiz.

Concernant, le fonctionnement de la maison de santé, elle précise : « On s’engage aussi à avoir des créneaux horaires pour les urgences, peut-être pas pour toutes les professions, mais au moins pour les médecins généralistes. » Pour le maire LR, Raphaël Cognet, ce projet, d’un coût d’1,6 million d’euros, financé à hauteur de 1,13 million d’euros par le Département, doit permettre de répondre à la désertification médicale dans le secteur. « On a des médecins qui partent à la retraite et donc le fait d’avoir un pôle de stabilité médicale va, même si ça ne va pas tout résoudre, [être] de nature à nous aider à résoudre nos problèmes », estime-t-il. Pour autant, si la prise de rendez-vous pourra être simplifiée, reste à savoir si les praticiens attendus, qui exerçaient déjà ailleurs, ­accepteront de nouveaux patients.