Atterrissage périlleux sur la piste de l’aérodrome

En rodage dans le ciel muriautin jeudi 26 août, un pilote s’est vu contraint, suite à un dysfonctionnement, de poser son appareil sans le train d’atterrissage.

Le sang-froid et l’expérience du pilote ont été capitaux. Comme le relatait le quotidien Le Parisien, un avion Cessna 337 avec deux occupants s’est retrouvé en détresse, jeudi 26 août, au-dessus de l’aérodrome des Mureaux. L’appareil s’est ­finalement posé sans faire de ­blessés.

Il est environ 15 h 30, lorsque la tour de contrôle de l’aérodrome de Pontoise-Cormeilles-en-Vexin (Val d’Oise) reçoit l’alerte du pilote, un ancien commandant de bord d’Air France, qui indique que le train d’atterrissage de son avion refuse de sortir. Ce dernier s’était élancé de l’aérodrome des Mureaux quelques instants plus tôt.

« C’est un avion qui appartient à un particulier, détaille le président de l’aéroclub, Claude Maltese. C’était un vol test parce qu’il devait participer au meeting aérien de la Ferté-Alais (Essonne) de ce week-end (28 et 29 août, Ndlr). On devait donc vérifier que tout soit en ordre. »

Mais une fois en vol, le pilote a rapidement détecté un dysfonctionnement. « C’est un problème technique dû probablement à un dysfonctionnement du circuit hydraulique qui permet d’actionner le train ­d’atterrissage », explique Claude Maltese.

Fort d’une longue carrière dans l’aviation, aux commandes notamment de Boeings 747, le pilote engage alors sa descente en suivant méticuleusement la procédure préconisée pour ce type de difficulté. Dans le même temps, au sol, un important dispositif de secours est diligenté sur la piste ­muriautine.

Bien qu’une telle situation peut laisser imaginer le pire, le président de l’aéro-club nuance toutefois le danger. « Il y n’y a aucun risque à part d’abîmer l’avion au moment de l’impact au sol, indique-t-il. Les pompiers et le Samu étaient présents au cas où un incendie viendrait à se déclarer et pour prendre en charge les occupants en cas de blessures corporelles : mais ils sont restés au chômage. »

En effet, l’avion s’est finalement posé sur le ventre sans imprévu et sans véritables dégâts vers 16 h. L’appareil a ensuite été remorqué jusqu’à son hangar, situé quelques mètres plus loin, pour subir une révision complète qui devrait expliquer les raisons de sa défaillance. Selon Claude Maltese, les mécaniciens ont notamment détecté une fuite dans le circuit hydraulique.