Des chats blessés par des munitions en plomb, une association locale s’inquiète

Depuis le premier message d’alerte publié en fin de semaine sur les réseaux sociaux, l’association chantelouvaise Sos Matous dénombre déjà quatre signalements.

Quelqu’un en voudrait-il aux chats chantelouvais ? C’est en tout cas ce que laisse penser cette étrange série de signalements de propriétaires qui indiquent que leurs félins ont été victimes de « tirs de plomb » au cours de l’été. L’association Sos Matous, chargée notamment de réguler la population de chats errants dans la ville, prend l’affaire très au sérieux et envisage de porter plainte aux côtés des riverains concernés.

C’est à la suite d’un appel à témoin publié mardi 31 août sur Facebook, que l’affaire a pris de l’ampleur. « J’ai été alertée lundi que des personnes ont vu leur chat revenir criblé de plomb cet été, indique Sophie Chergui, la présidente de l’association et élue chantelouvaise en charge notamment du bien-être animal. Depuis que l’annonce a été passée, je suis à quatre signalements rien qu’aujourd’hui. »

Les riverains concernés résident tous dans le village historique. Si sur les faits rapportés, Sophie Chergui reste prudente « ne voulant pas tirer de conclusions hâtives », la présidente de Sos Matous n’en reste pas moins inquiète. « L’un des chats a dû subir une intervention, on a retrouvé un plomb […] C’est inacceptable ! », peste l’élue qui préconise aux propriétaires touchés de porter plainte.

Une démarche que pourrait finalement envisager Aurélie dont le chat a dû être opéré. « Je ne l’avais pas fait sur le moment, mais je le regrette quand je vois qu’il y a d’autres personnes qui ont eu des faits similaires », explique la Chantelouvaise. À la fin du mois de juin, son vétérinaire avait extrait « une munition de type carabine à plomb » de l’oreille de son chat, qui, heureusement, n’en garde aucune séquelle.

« Le vétérinaire m’a dit qu’il avait eu de la chance, parce qu’on ne sait pas vraiment où le plomb a pu rentrer, témoigne Aurélie en précisant qu’il lui est déjà arrivé d’entendre des tirs à proximité de son domicile. Ça m’inquiète, je ne suis plus aussi à l’aise qu’avant pour laisser sortir mes chats, c’est à contre cœur, mais il faudra peut-être que je monte des grillages autour de mon jardin pour qu’ils soient en sécurité. »

L’association Sos Matous invite les propriétaires de chats également touchés à se faire connaître en envoyant un mail à l’adresse : sosmatousdechanteloup@gmail.com. « Il faut que les propriétaires eux-mêmes montrent qu’ils sont fermes et qu’ils ne se laissent pas faire », soutient Sophie Chergui.

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