Que ce soit à Poissy ou à Mantes-la-Jolie, le public a répondu présent à l’appel l’invitant à féliciter les médaillés locaux aux Jeux Olympiques de Tokyo qui se sont déroulés du 23 juillet au 8 août. Le 2 septembre, sur la place de la République à Poissy, les triathlètes du club de la ville, Cassandre Beaugrand, Léonie Périault et Dorian Coninx, ont ainsi pu échanger et montrer aux habitants leur médaille de bronze obtenue lors de l’épreuve en relais. Ils ont été imités deux jours plus tard par la licenciée à l’Association sportive mantaise (ASM) et médaillée d’argent en aviron dans la catégorie du deux de couple poids léger, Claire Bové, lors du forum des associations à Mantes-la-Jolie. Ces rencontres ont été particulièrement appréciées par les sportifs qui avouent avoir encore du mal à réaliser leurs exploits.
« Cela fait plaisir de revoir toutes ces têtes parce que c’est vrai que ce sont des gens que je côtoie depuis de nombreuses années donc les voir, ramener cette médaille, c’est vrai que cela fait très plaisir », déclare la triathlète Léonie Périault. Pour le président du club de triathlon de Poissy, Philippe Gros, ce moment de communion avec le public est d’autant plus apprécié que les athlètes avaient été vivement critiqués après leur performance sportive individuelle lors des Jeux Olympiques. Alors que Léonie Périault réalise une belle performance en obtenant la cinquième place, Cassandre Beaugrand est contrainte d’abandonner et Dorian Coninx termine en 17e position.
« Tout le monde y est allé de son commentaire et ça commençait à lapider sec, lâche Philippe Gros. Ils ont eu la bonne idée de ramener cette médaille [en relais] et c’est vraiment une très bonne idée parce que je pense que sinon ils se seraient faits dépecer. Je suis ravi que les choses se soient terminées de cette manière. »
Pour Cassandre Beaugrand, la nécessité de se remobiliser après l’épreuve individuelle en vue de réussir le relais est justement l’un des faits les plus marquants de ces Jeux Olympiques. « J’ai eu une grosse déception et forcément, du coup, je retiens la façon dans laquelle j’ai dû me remobiliser pour la course relais et aussi pendant la course relais tous les rebondissements qu’on a eu à chaque étape », explique-t-elle tandis que son coéquipier, Dorian Coninx retient surtout l’excitation et le stress de cette épreuve.
Les déceptions sur le plan individuel de Cassandre Beaugrand et de Dorian Coninx semblent en tout cas avoir rapidement été écartées par Anaëlle, une triathlète pisciacaise de 13 ans qui pratique cette discipline depuis quatre ans. « Ce sont eux qui te donnent de l’espoir, ce sont eux que tu rêves de devenir », confie-t-elle non sans émotion.
Durant sa rencontre avec les mantais, Claire Bové a, quant à elle, beaucoup insisté sur le fait que, médaillé ou non, chaque sportif aux Jeux Olympiques mérite d’être soutenu pour le travail qu’il réalise au quotidien. « Ce n’était pas une course à celui qui serait le plus fort physiquement, c’était une course à celui qui ne ferait pas d’erreurs techniquement », ajoute-t-elle en précisant que le bassin d’aviron était particulièrement « compliqué » du fait de sa position « au milieu de la mer [provoquant] de la houle ». S’ils parviennent à se qualifier, tous les athlètes s’imaginent en tout cas d’ores et déjà à Paris 2024. « J’étais déjà partie sur Paris 2024 parce que je n’avais pas l’intention de m’arrêter avant. Cela c’était même avant de faire une médaille à Tokyo », confie Claire Bové.
Méril Loquette, le badiste andrésien paralympique, éliminé en phase de poules
Le badiste andrésien licencié à Maisons-Laffitte, Méril Loquette, ne reviendra pas de Tokyo avec une médaille paralympique autour du cou. Après sa victoire en simple 21-16, 21-17 face au champion d’Europe 2018 polonais, Bartlomiej Mroz, Méril Loquette a été défait par le numéro 1 mondial indonésien et champion du monde en titre, Anrimusthi Dheva, sur le score de 10-21 sur les deux manches. Le français s’est également incliné 14-21 et 8-21 face à l’indonésien et numéro 3 mondial, Suryo Nugroho.
« Je suis globalement content de ces jeux, d’avoir gagné un très beau match. Le reste était compliqué, je n’avais pas un tirage favorable. La suite ce sera les Championnats du Monde à Tokyo et évidemment, Paris 2024 », affirme Méril Loquette dans un communiqué du 3 septembre de la Fédération française de badminton en expliquant s’être blessé au tendon d’Achille lors de son premier set face à Suryo Nugroho.