Ils étaient une quinzaine d’élus, venus de toutes les Yvelines, à s’être rassemblés à Poissy ce mercredi 22 septembre, afin d’annoncer la création des 25 premiers comités de soutien(*) à la réélection du président de la République Emmanuel Macron (LREM) (qui n’est pas encore candidat, Ndlr). S’ils seront ouverts à tous, ces comités seront portés et initiés en grande majorité par les élus locaux, maires, adjoints ou même d’opposition.
« Depuis une dizaine de jours ça commence à se préparer dans le département des Yvelines, on a pratiquement aujourd’hui 150 élus mobilisés dans l’ensemble du département, annonce ainsi David Carmier, adjoint au maire de Sartrouville. […] On s’appuie sur les maires, c’est effectivement les élus locaux qui sont en première ligne, ils ont la légitimité du suffrage universel depuis 2020, ils maillent l’ensemble du territoire de la République. »
Pour les élus présents, leur positionnement, à titre personnel, est donc clair. « Il y a un certain nombre d’élus locaux de terrain qui n’ont aucun état d’âme à dire le moment venu, c’est-à-dire dans quelques mois, qu’ils seront derrière un homme qui a tenu la baraque pendant un quinquennat qui n’était pas un quinquennat simple », assure le maire du Chesnay-Rocquencourt et vice-président au Département, Richard Delepierre (Modem).
Soutien de la première heure, le maire méziérois, Franck Fontaine (LREM), évoque l’oeuvre du gouvernement à travers le programme France relance, ou encore Petites villes de demain : « Tout ça c’est bien son gouvernement qu’il a mis en place, c’est bien des promesses de campagne qu’il a mises en place. […] La critique est facile mais il est important de notre côté de rendre à César ce qui est à César. »
« On ne se trompe pas de séquence [électorale], poursuit le maire DVD de Poissy, Karl Olive, qui avait soutenu Valérie Pécresse (Libres) lors des élections régionales et est vice-président au Département. […] Je ne me positionne pas par rapport à Emmanuel Macron vis-à-vis de Valérie Pécresse ou de Xavier Bertrand, je pense que Emmanuel Macron coche toutes les cases pour être le meilleur. » Concernant l’objectif à atteindre, le maire pisciacais est clair : « Il y a 259 communes dans les Yvelines, j’espère bien qu’on aura 259 comités de soutien locaux. »
Reste à savoir comment s’intégreront ces comités de soutien dans le paysage politique local, LREM comptant déjà des référents et comités locaux dans les Yvelines. « Notre idée n’est pas d’être dans une démarche concurrentielle avec les comités ou avec des différents types d’organisation qui sont issus des mouvements de la majorité présidentielle, nuance Jean-Baptiste Hamonic (Modem), maire de Villepreux. […] Moi j’ai dans ma ville des administrés, des Villepreusiens qui souhaitent soutenir le président de la République qui voit en lui le bon candidat pour 2022 mais qui ne sont pas prêts à prendre une carte dans un mouvement politique, où à le faire via une structure. Donc je crois que nous maires, il est important qu’on puisse fédérer. »
Egalement marcheur de la première heure, le maire du Vésinet, Bruno Coradetti (LREM), abonde : « Franchement il n’y a pas de conflits, c’est une initiative qui est vécue de façon extrêmement positive. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’on a un objectif commun, c’est la réélection du président de la République. »
(*) Bennecourt, Buchelay, Chatou, Conflans-Sainte-Honorine, Houille, Le Chesnay-Rocquencourt, Le Mesnil-Saint-Denis, Le Port-Marly, Le Vésinet, Limay, Maisons-Laffitte, Mantes-la-Jolie, Mézières-sur-Seine, Orgeval, Plaisir, Poissy, Sartrouville, Triel-sur-Seine, communauté de communes de la Vallée de Chevreuse, Vernouillet, Villennes-sur-Seine, Villepreux.
Précision du 29/09/2021 : Le maire de Triel-sur-Seine, Cédric Aoun (SE), a contacté La Gazette suite à la parution de l’article, pour indiquer qu’il ne faisait pas partie de ce comité, à l’inverse de l’élu d’opposition Jonas Maury (LREM).