« Je serai aux côtés de mes habitants pour les aider dans les démarches »

Le maire DVG Michel Lebouc fait le point sur les récentes initiatives prises et lance un appel aux maires du Mantois pour qu’ils se positionnent sur le projet de centre pénitentiaire.

Qu’avez-vous aujourd’hui comme informations ?
Venant de Dupond-Moretti, je n’ai pas plus d’informations que je n’avais lorsque j’ai fait l’annonce au conseil municipal. […] J’ai demandé quand même d’avoir plus d’éléments notamment par rapport aux questions de mobilités, de sécurités, d’environnement, évaluation foncière aussi, ça me paraît juste. […] Je n’ai pas plus d’éléments.

Trois manifestations ont eu lieu, comprenez-vous les inquiétudes des Magnanvillois ?
Je pense qu’ils ont raison de faire part de leurs inquiétudes par rapport à ce projet-là, et surtout la question des mobilités avec un s, par où ça va passer, quelle route, moi on me dit c’est par l’avenue de l’Europe, d’autres me disent c’est par Vert ou Soindres, moi je ne sais pas aujourd’hui. Pour l’instant au niveau cadastral et demande, je n’ai aucune enquête publique de faite ou de demande d’enquête publique de faite par rapport à l’étude de sol, je n’ai rien eu aujourd’hui en tant que maire. […]

Il y a une question que je ne voulais pas évoquer dans ce débat c’est la question aussi de l’éthique de Magnanville par rapport à ce que représente Magnanville aujourd’hui. […] Quand on regarde sur internet Magnanville, on se retrouve avec attentat de Magnanville et on a vraiment souffert, notre ville a souffert, il y a beaucoup de stigmates […] et je pense que ça pèse énormément dans la population […]. Je pense aussi qu’ils se disent, avec ce qu’on a vécu à Magnanville pourquoi ­Magnanville ? Moi je n’ai aucune réponse.

Quel est votre positionnement ?
Je suis pour l’intérêt général parce qu’en tant qu’élu je suis pour l’intérêt général, et j’ai toujours défendu les services publics de proximité, mais dans le même temps moi ce qui me guide et je suis élu pour ça, c’est la défense des intérêts de mes habitants et mes habitants en grande majorité aujourd’hui sont contre l’implantation d’une maison d’arrêt à Magnanville […] et je pense ­sincèrement qu’ils ont raison.

J’ai fait voter une motion à l’unanimité de mon conseil municipal […]. Ce qui est clair là-dessus c’est qu’on émet un avis défavorable à la construction de la maison d’arrêt […]. Un avis défavorable ça ne veut pas dire pour ou contre, ça veut dire ce que ça veut dire, c’est que je serai aux côtés de mes habitants pour les aider dans les démarches.

Un collectif s’est formé, allez-vous y prendre part ?
Je leur mets des salles à disposition, ils se réunissent. […] Je ne ferai pas partie de ce collectif, déjà je n’en ai pas le droit, et en même temps [la fondatrice] veut un collectif apolitique et c’est tant mieux. […] J’ai mis à disposition mon directeur général des services et elle l’a accepté, il fera le lien avec moi, c’est moi qui le mandate, […] pour faire le lien entre la municipalité et eux. C’est une mission, le but c’est de coordonner les informations. […] Je vais les aider dans la démarche.

Quelles autres initiatives allez-vous prendre ?
Je veux que tous les maires du Mantois puissent se positionner sur la construction de cette maison d’arrêt. Pourquoi je le veux, […] parce que c’est un projet global, un projet de territoire et dans ce cadre-là, je souhaite et je demande officiellement que tous les maires du Mantois se prononcent. […] Je ne peux pas concevoir aujourd’hui d’être pointé du doigt sur un projet de territoire. […] Et je veux interpeller aussi le président de la communauté ­urbaine sur ce projet.

J’ai fait une lettre ouverte à mon opposition, qui est claire aussi. Moi je dis aussi arrêtons la politique politicienne magnanvilloise quoi. […] Sur un dossier je pense aussi important, je pense qu’on peut se mettre en tas pour aider le collectif a minima.

Vous regrettez la communication du ministre ?
Je m’interroge fortement, sans avoir la théorie du complot, c’est que dans le même temps j’ai une annonce de Dupond-Moretti, qui fait et qui remet une pièce dans son interview alors que les journalistes ne lui ont même pas demandé, c’est lui qui l’amène dans le débat […]. C’est là qu’il salue l’esprit républicain du maire, le courage, c’est plus que mal tourné. Rien n’est innocent venant de Dupond-Moretti.