Implantée depuis 1981 dans la zone des Closeaux à Buchelay, l’entreprise Satec, spécialisée dans le traitement de surfaces dans le domaine aéronautique, espère franchir un nouveau cap dans sa stratégie de modernisation. Ayant obtenu du plan France relance une subvention de 74 000 euros, pour un investissement total d’1,2 million d’euros, ses dirigeants, Bertrand et Anne Picard, comptent notamment moderniser l’un des ateliers afin de pouvoir effectuer le traitement de pièces qui s’effectuait jusque là en Suisse. Les deux dirigeants insistent également sur l’importance de la formation dans les différents corps de métiers.
« Il y a une fierté que je voulais partager avec vous […]. Il n’y a pas un avion dans le ciel qui passe sans qu’une pièce ne soit traitée ici, que ce soit un avion de Dassault ou d’Airbus », sourit le président de Satec. Car si le Covid a pu freiner une partie de l’activité, cette dernière a depuis repris de plus belle. « Nous avons réussi à rester ouverts, ça a été un combat quotidien, au prix de confections de masques, rappelle Anne Picard, directrice générale. Nous avons dû réduire la voilure et maintenant il y a une reprise, nous repartons plein pot. […] Nous avons fait entrer dans la société plus de dix personnes. »
Cinq postes étaient encore en cours de recrutement à la fin septembre. « Notre difficulté c’est que pour la plupart, nous ne trouvons pas de gens formés, donc ceux que nous recrutons ce sont des gens sans qualification, sans diplôme, à qui nous apprenons un métier, insiste-t-elle. Nous sommes pourvoyeurs d’emplois, mais nous sommes également formateurs. »
Depuis 2014, la modernisation de Satec est lancée, voire même anticipée à cause de la crise du Covid-19. En 2014, un nouveau laboratoire a été installé, en 2016 une nouvelle chaîne de traitement, qui s’occupe notamment des pièces de l’A320. « France relance nous a permis de lancer trois gros projets », détaille Anne Picard. Le plus gros chantier concerne donc la modernisation de l’un des ateliers de traitement de surface. « Ça va nous permettre d’attaquer le marché suisse […] notamment pour le spatial, poursuit-elle. Ça nous perme aussi d’utiliser des produits moins nocifs pour l’environnement, ça va nous permettre aussi de réduire le risque musculo-squelettique dans la mesure où on va mettre des automatismes et moderniser, numériser certaines chaînes. »