Un million d’euros pour restaurer l’église

Après une mise en œuvre difficile, le chantier de restauration de l’église Saint-Germain-Saint-Clair entre dans sa seconde phase visant à sauvegarder ses différentes façades et vitraux.

Dans la pile des dossiers « casse-tête » de la commune, celui de la restauration de l’église Saint-Germain-Saint-Clair a longtemps brigué les premières places. Après plusieurs années d’attente, l’édifice vient enfin de compléter sa première phase de travaux, ouvrant ainsi un nouveau chapitre pour ce lieu inscrit à l’inventaire des monuments ­historiques.

« Ce n’est plus compliqué, mais ça l’a été : c’est le montage financier de départ qui a été difficile à mettre en œuvre », résume la maire médanaise, Karine Kauffmann (SE), qui a lancé la mission de sauvegarde de l’église en 2016. Mais quand le diagnostic tombe, la note est salée : plus d’un million d’euros TTC sont nécessaires pour restaurer la bâtisse édifiée en 1635 et dont les façades et vitraux sont endommagés par le temps.

« L’église de Médan présente des fissures sur toute la longueur de ses voûtes. […] En partie basse, l’eau présente dans le sol circule par les capillaires de la pierre et par le mortier de pose entraînant des migrations des sels et le lessivage du mortier. Les qualités mécaniques des maçonneries sont ainsi altérées », peut-on lire sur le diagnostic réalisé en 2017.

Après des années d’attentes et bien que près de 800 000 euros sont trouvés auprès de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC), la Région, le Département et l’État pour subventionner le projet, ces crédits sont accompagnés par la crise sanitaire. « On a pris quasiment un an et demi de retard sur les travaux, indique l’élue en précisant que les conditions climatiques ont également perturbé le calendrier. La complexité du chantier est liée au fait que, plus il pleut, plus le temps est froid et moins le chantier avance : ça peut décaler les phases de six mois assez vite. »

Aujourd’hui, la restauration de l’église vient d’achever la première de ses trois phases, consistant à restaurer la façade principale et les deux dômes de ses tourelles. Évaluée à près de 350 000 euros, il s’agissait là de l’opération la plus coûteuse du projet. La seconde phase prévoyant un travail sur les façades Est et Nord est maintenant sur le point de débuter et se ­poursuivra jusqu’à la fin de l’année 2022.

Des travaux sur les vitraux seront également menés à cette occasion. « Les artisans vont sortir chaque vitrail, les nettoyer en atelier puis les reposer, fait savoir Karine Kauffmann. C’est assez flippant d’ailleurs, on retient notre souffle. » D’après elle, l’église devrait être entièrement rénovée en 2023.