Pourquoi la Ville des Mureaux ne siège-t-elle plus au comité syndical de l’aérodrome des Mureaux-Verneuil-sur-Seine ? C’est la question qui a été posée par l’élu d’opposition, Hervé Riou (LR), lors du dernier conseil municipal muriautin le 17 novembre dernier. Depuis maintenant plus d’un an, un conflit oppose effectivement la Ville et l’actuel président, le Vernolien Eugène Dalle, à propos de la gouvernance du syndicat intercommunal.
La discorde politique remonte à quelques semaines après les résultats des élections municipales de juin 2020. Lorsqu’il doit désigner les élus qui représenteront sa commune dans le syndicat chargé de la gestion de l’aérodrome, le maire muriautin, François Garay (DVG), propose à ses voisins une alternance « comme nous le faisons au centre hospitalier (pour le comité de surveillance du Chimm, Ndlr) où c’est un an Les Mureaux et un an c’est madame le maire de Meulan », détaille l’édile. Mais ce dernier s’est vu opposer le refus d’Eugène Dalle, qui suggère, lui, de passer la main à la mi-mandat.
Selon François Garay, la relation se serait ensuite tendue lorsqu’Eugène Dalle, président de ce syndicat intercommunal depuis 12 ans, aurait organisé sa réélection. « Il a provoqué la réunion de ce conseil volontairement un 29 juillet, dans lequel il y avait tout un ensemble de gens qui n’étaient pas présents », s’agace le maire muriautin en avançant que l’élu vernolien âgé de 80 ans « s’était renseigné avant tout pour savoir s’il était le plus âgé [parmi les personnes présentes] » pour lui permettre d’être à nouveau nommé président.
« [À Verneuil-sur-Seine] on a voté tous nos syndicats fin juin, début juillet, [François Garay] ne pouvait pas venir donc il nous a demandé de déplacer cette réunion mais on a dit non car on voulait tout faire dans la foulée », répond Eugène Dalle en précisant que sa réélection était de toute façon inévitable puisque la règle prévoit effectivement qu’en cas d’égalité le candidat le plus âgé l’emporte et que chaque commune est représentée par deux élus.
Ne comprenant pas le malaise muriautin, ce dernier précise qu’il souhaite organiser une dernière Fête de l’air, prévue pour le 17 septembre 2022, avant de se retirer. « J’aimerais bien finir avec ça, moi, j’ai trouvé que c’était une proposition honnête », ajoute le président du syndicat intercommunal qui revendique son investissement depuis la création de l’aérodrome en 2006 (date de la mise la gestion civile de l’aérodrome, les terrains étant exploités jusque-là par l’armée, précision ajoutée le jeudi 2 décembre).
Malgré cela, François Garay est clair : « Notre position ne bougera pas. […] Bien évidemment on se tient au courant de ce qu’il se passe au syndicat, on rencontre les aéroclubs, etc. » L’édile justifie sa demande sur le fait qu’une alternance plus réduite demande d’avantage d’investissement des élus missionnés au syndicat et qu’il lui paraît, au vu de l’âge avancé du président vernolien, « important qu’on assure une continuité à terme ».