La police pluricommunale formée par la sûreté ferroviaire

Une convention signée le 22 novembre permet aux policiers municipaux d’Epône et Mézières-sur-Seine de poursuivre leurs opérations en gare, en étant formés aux risques ferroviaires.

La convention signée le 22 novembre dernier, pour une durée de cinq ans, entre les maires épônois, méziérois et la SNCF est venue officialiser la coopération entre la sûreté ferroviaire et la police pluricommunale. Elle permettra notamment aux policiers municipaux d’être formés aux gestes spécifiques utilisés pendant les interventions en gare et d’être sensibilisés aux risques ­ferroviaires.

« On fait beaucoup d’interventions communes avec la sûreté ferroviaire ici et on s’est rendu compte que nos pouvoirs étaient complémentaires, donc il était logique pour nous de travailler ensemble », souligne Grégory Bion, chef de la police pluricommunale. Il prend en exemple l’interpellation récente d’un homme armé en gare. « La sûreté ferroviaire nous remet l’individu interpellé, nous, nous allons faire le transport à Mantes », poursuit-il.

« On va expliquer comment on arrête un train, précise Frédéric Belouard, directeur de la zone de sûreté de Paris-Saint-Lazare. […] Il y a des règles très strictes, nous, les agents de la sûreté ferroviaire n’interviennent pas sur la voie. Lorsqu’on engage une poursuite, la première règle du métier c’est de s’arrêter et rendre compte de ce qu’il se passe. Il faut absolument que ce réflexe là les agents de la police ­municipale l’aient aussi. »

Seront aussi abordés lors des sessions de formation, les risques liés aux arcs électriques avec des caténaires dont le voltage avoisine les « 25 000 volts. On peut avoir des arcs électriques, entre zéro et trois mètres autour de la caténaire », insiste Frédéric Bélouard. Les agents doivent également prendre en compte l’effet de souffle, lors d’un passage d’un train en gare. « Il y a également les gestes techniques pour [faire signe au conducteur] et garder les portes ­ouvertes », complète Grégory Bion.

La gare enregistre actuellement 3 400 montées et descentes par jour. « Cela va sans doute largement augmenter avec l’arrivée d’Eole et donc forcément par effet mécanique, engendrer des situations difficiles », indique le maire d’Epône, Guy Muller (LR). « Je pense que c’est essentiel d’avoir un lien, d’une part avec la police nationale mais aussi d’autre part avec la police ferroviaire, en tout cas c’est une proximité », relève son homologue de Mézières-sur-Seine, Franck ­Fontaine (LREM/Modem).